French (English further down please):Samedi 20.10.2012: Jours de périple: 28, 2850 km effectués Départ vers Vienne: Au petit matin, j’ai senti de délicieuses senteurs qui s’élevaient depuis la cuisine. Je me doutais que Meluska avait cuisiné quelque chose pour le petit déjeuner, avant mon départ. Ce n’était pas un petit déjeuner, même pas un brunch, mais plutôt un festin de fête, une farandole de couleurs et de saveurs avaient pris place sur la table de la cuisine; croquemonsieurs, confiture, miel, crêpes à la cannelle et café encore bouillonnant nous attendaient de pied ferme. Les au-revoirs furent assez difficile avec Meluska, mais quelque part, ce n’était qu’un sentiment de joie intense du fait de s’être rencontré. ... Monika me conduit sur une trentaine de kilomètres en direction de Prague, et me laisse à une station service. Il est beaucoup plus tard que ce que j’avais prévu à la base, 13h00, et j’ai 300 kilomètres à parcourir en ce jour pour atteindre la capitale autrichienne. Mais après tout, je ne vois plus l’intérêt de ma presser quand l’on profite autant d’un instant, ce qui est l’un des buts de mon voyage, et sachant que l’état d’impermanence circonstancielle peut très vite reprendre ses droits à tout instant. Le temps est gris, brumeux, et il ne doit pas faire plus de 5 degrés sur place. Il n’y a pas beaucoup de passage, on est samedi, jour que j’expérimente en stop pour la première fois depuis le début du voyage. Mais j’en ai vu d’autres, et je commence à être conditionner à certaines récurrences de la vie d’un auto-stoppeur. Après plusieurs échecs en termes d’interactions avec des gens sur place, je rencontre Jann et Jaroslav, qui arrête leur voiture à mes côtés, le sourire aux lèvres. Ils semblent tous les deux ravis de m’avoir ramassé sur le bord de la route. Tant mieux, je le suis fortement moi aussi! Ils ont la trentaine, tchèques, et travaillent tous les deux, tant bien que mal, dans l’industrie cinématographique en République Tchèque. Jann est cameraman, et Jaroslav est réalisateur, ils s’étaient rencontrés trois mois auparavant sur le tournage d’un documentaire. En ce samedi morose, ils se rendaient vers Mikulov, à la limite de la frontière autrichienne, au sud de Brno, pour y passer le weekend et y faire quelques prises de vue. C’est parfait, c’est exactement sur ma route, et ainsi, je n’aurais plus qu’une cinquantaine de kilomètres à parcourir pour arriver à Vienne, probablement plus tôt que prévu finalement, considérant l’heure tardive de mon départ de Kublov. ... Après avoir échangé nos contacts, ils me déposent dans la dernière station service en direction de l’Autriche, à quelques kilomètres de la frontière. Pourtant, le nuit s’installe rapidement, le froid aussi, et j’attends pendant plus de deux heures sur place. Sur ce laps de temps, j’ai compté environ 5 ou 6 voitures qui se sont arrêtées mettre un peu d’essence. Après cette longue attente à la station de Mikulov, un camion s’arrête à mon niveau. En fait, il s’agit d’un convoie de trois camions. L’un d’entre eux me récupère au passage, c’est le camion de tête, celui qui gère l’itinéraire (cela a son importance pour la suite). Je suis obligé d’entasser toutes mes affaires à l’avant, ce qui signifie que je m’entasse aussi parmi elles. Le conducteur s’appelle Patrick, polonais d’une quarantaine d’années, et ne parle pas un seul mot d’anglais. ... En arrivant sur Vienne, il perd non seulement les deux autres camions, mais en plus le contrôle du GPS. Je me suis donc retrouvé copilote du camion sur les derniers kilomètres. Impossible de trouver une nouvelle station service pour qu’il puisse m’y déposer, donc de fil en aiguille, je me retrouve au milieu de nulle part à environ dix kilomètres au sud de la ville! Je sens que Patrick est assez tendu d’avoir égaré ses deux partenaires, donc dans la cohue, j’oublie mon sac de nourriture de survie dans le camion. ... Après avoir erré pendant près d’une heure dans la nuit autrichienne, entre la station service et la route, pour essayer d’y faire du stop, sans succès pour autant, je décide d’interpeler quelqu’un qui passait par là. Il est 22h00. Chris, un trentenaire local, qui se rendait en France en voiture ce même soir me propose de me déposer à la gare ferroviaire de Mögling, situé à quelques kilomètres de là. Bien entendu, ce n’est pas la question de payer le trajet ou pas, mais plutôt de me rendre chez Eyal le plus rapidement possible, car je commençais à être vraiment usé par cette journée de route. J’avais vérifié l’itinéraire au préalable pour me rendre chez Eyal et j’arrive sur place aux alentours de 23h00. Il m’attendait dans un café en ville et avait besoin d’une bonne demi-heure pour rentrer. Je décide de m’asseoir par terre dans la rue, à côté de mes affaires, je suis exténué. A ce moment là, je regarde autour de moi, et je me dis que je commence vraiment à saturer des grandes villes européennes, ceci étant probablement aussi amplifié par le fait d’être passé de Kublov à Vienne sans transition. Quinze minutes plus tard, je fais la rencontre d’une demoiselle qui passait par là, prénommé Sandy. Elle promenait son chien dans la rue quand elle m’a aperçu, et m’a gentiment proposé de venir boire un café chez elle en attendant Eyal. Elle habite littéralement à vingt mètres de chez lui. Je m’exécute et nous avons ainsi passé une quinzaine de minutes ensemble à discutailler en attendant Eyal. Une brève mais belle rencontre. Nous avons passé la fin de soirée à manger un morceau et converser avec Eyal, cela faisait trois ans et demi que l’on ne s’était pas vus. English:Saturday 20.10.2012:
Day: 28, 2850km Departure to Vienna: In the morning, I smelt the delicious scents that rose from the kitchen downstairs. I suspected that Meluska had cooked something for breakfast before my departure. It was not breakfast, not even a brunch, but actually a feast, and a medley of colours and flavours took place on the kitchen table; croque-monsieurs, jam, honey, pancakes with cinnamon and coffee still bubbling were all waiting to greet us. ... The farewell time was quite difficult with Meluska, but somehow, it was a feeling of intense joy because of having met. Monika took me for about thirty kilometers in the direction of Prague, and left me at a petrol station. It is much later than I had originally planned, it is 13.00. I must travel 300 kilometers on that day to reach the Austrian capital. But after all, I do not see the benefit of rushing when you're enjoying so much a moment, which is one of the goals of my trip anyway, and given that the state of circumstantial impermanence can quickly get its rights back at any time. The weather is grey, foggy, and it is not more than 5 degrees on spot. There are not many cars, it's Saturday, hitch-hiking on this day for the first time since the beginning of the trip. But I'm now getting used to things, and can deal with some recurrences in the condition of the life of a hitch-hiker. I know more deeply now, that everything will be fine, and the wind will take me to a good port, through one way or another. After several failures in terms of interactions with people there, I met Jan and Jaroslav, who stopped the car next to me, with a broad smile on their faces. They both seem happy to have picked me up on the roadside. Good, me too! They are in their thirties, Czech, and both work, somehow, in the film industry in Czech Republic. Jan is a cameraman and Jaroslav a director, they met three months before during the filming of a documentary. On this gloomy Saturday, they were on their way to Mikulov, at the Austrian border, South of Brno, to spend the weekend there and make some shots. This is perfect, exactly on my way, and therefore I would not have more than fifty kilometres to get to Vienna, probably sooner than expected, considering the late hour of my departure from Kublov. ... After exchanging our contacts, they drop me off at the last station in the direction of Austria, a few kilometres from the border. However, the night was setting quickly, very cold, and I waited for more than two hours on site. During that time, I counted about 5 or 6 cars that stopped over to refill some petrol. After the long time waiting at the Mikulov service station, a truck finally stopped at my level. In fact, it was a convoy of three trucks. One of them picked me up, he is the truck leader, who manages the route and navigation (this is quite an important point for later). I have to cram all my stuff in the front, which means that I also piled myself among them. The driver is called Patrick, Polish, about forty years old, and does not speak a single word in English. ... When reaching Vienna, he not only loses the other two trucks, but also the control of the navigation. I found myself becoming the co-pilot of the truck for the last kilometres. Unable to find a new station so that he could drop me off, I found myself in the middle of nowhere about ten kilometres south of the city! At that moment, I could feel that Patrick was quite tense because of having lost his two colleagues, therefore in the rush, I forgot my bag of survival food in the truck. ... After wandering for about an hour in the Austrian night, between the station and the road, to try to hitch-hike, without getting very successful, I decided to talk to someone passing by. It is 22:00. Chris, a local, about thirty years old, offered to drop me off at Mögling train station, located a few kilometres away. Of course, this is not the question of paying the trip or not, but rather meet up with Eyal as soon as possible, because I was getting really tired by that very long day. I had checked the route beforehand to get to Eyal's home and I arrived there at around 23:00. He was waiting in a cafe in town and needed approximately half an hour to get home. I decided to sit down on the street next to my luggage, I'm exhausted. At that point, I look around me, and I thought that I truly started saturating about major European cities, this feeling probably amplified by having travelled from Kublov to Vienna without much of a transition. Fifteen minutes later, I met a lady who was passing by, named Sandy. She was walking her dog on the street when she saw me, and kindly offered me a cup of coffee at her place, and to wait there for Eyal. She lives literally twenty metres away from him. We spent 15 minutes there, just chatting around. A brief but beautiful encounter. I spent the rest of the evening with Eyal, mostly conversing about my journey, it was three years and a half that we had not seen each other.
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French (English further down):Je me situe sur la place principale de la ville, « Vaklavske Namesti », et le lieu est bondé de passants. Je ne sais pas où je vais dormir ce soir. Je décide de m’asseoir sur un banc à proximité (plus que cinq minutes, et sans toi) pour réfléchir un peu à un stratagème d’approche de la population locale. A cet instant, la première idée qui me passe par la tête est de prendre mon ardoise blanche et d’y inscrire le message suivant: « Teacher on the Road Hello, my name is Nicolas and I’m doing a round the world trip without money. I’m a teacher, a photographer, a writer, and I’m looking for a place to sleep tonight . » Je place ainsi l’ardoise en direction des dizaines de personnes qui passaient devant moi chaque minutes. Il est 18h00 et il commence déjà à faire sombre sur Prague. Puis, quelques minutes plus tard, je décide de prendre ma guitare et de jouer un peu. Particulièrement parce que j’en avais envie, mais je me suis également dit que cela pourrait éventuellement attirer l’attention des passants. ... Après une bonne heure de guitare, et une autre bonne heure d’attente plutôt passive par la suite, j’ai décidé de rajouter la mention « or some company » en bas de mon inscription. Le temps commençait sérieusement à se rafraîchir et je commençais un peu à m’ennuyer, sachant que je n’avais pas d’autre activité à proposer à mon entourage, et que de toute façon, je ne pouvais pas faire grand-chose d’autre. A ce moment là, je me dis la chose suivante: « Tout s’est bien passé jusque là et tout se passera bien par la suite. Il y a des épreuves et des obstacles sur ton Chemin, mais il existe une raison à cela, et cela n’est plus un obstacle si ne l’interprète pas ainsi et si tu en comprends la signification. Tu es arrivé à Prague sans savoir où tu allais dormir, c’est bien. Tu as écrit un message sympathique et quelque part culotté sur ton ardoise, bravo. Tu as joué de la guitare dans la rue, super. Mais ce n’est pas assez, ni le but du périple. Le but est de connecter aux gens, donc fais le! » Quelques minutes plus tard, une fille se rapproche de ma pancarte et va s’asseoir sur le banc d’à côté, situé à environ 5 mètres du mien. Elle a l’air d’attendre quelqu’un mais je me lance et décide d’aller la voir. Je lui demande si elle parle anglais et si elle veut partager un moment à mes côtés. Elle me répond que oui, et que de toute façon, elle n’attend personne. Elle vient juste de louper un cours de danse car elle était en retard. Après lui expliquer ce que je faisais là, mon projet, et discuter pendant une bonne demi-heure de sujets aussi divers que variés, je me prends à lui dire que chaque petit détail, ou rencontre de la vie, arrive pour une raison bien particulière, que l’on comprenne cette dernière rapidement ou moins. Que tout est lié et interconnecté, le tout étant d’arriver encore une fois à en comprendre les raisons et le message qui y est dissimulé. A cet instant précis, alors que nous conversions avec Monika (son prénom), et que nous étions en négociation par rapport au fait de rester chez elle ce soir là ou pas (elle habite dans un petit village qui se nomme « Kublov », à environ 50 kilomètres de Prague, dans la campagne Tchèque), je remarque qu’une autre fille passant par là était en train de m’observer scrupuleusement. Pourtant, elle me semble familière mais je ne connais vraiment personne sur Prague. Chose autant incroyable qu’improbable, il s’agissait de Jana, une Tchèque de 35 ans qui n’était ni plus ni moins, la première personne que j’avais contacté sur Couchsurfing pour rester sur Prague, et qu’elle m’avait reconnu dans la rue grâce aux photos qu’elle avait vu sur mon profil! En effet, elle ne pouvait pas m’héberger ce soir là, d’où sa réponse négative lors de ma requête sur le site, quelques jours auparavant. Le sentiment que j’ai expérimenté à ce moment là fut juste indescriptible, probablement également intensifié par la fatigue physique et nerveuse de la journée et du voyage. Il apparut alors une empathie et connexion puissante entre nous. Alors que nous ne nous connaissions pas quelques minutes auparavant, nous étions tous les trois dans un état d’euphorie la plus totale. Un mélange de rires et de larmes (surtout en ce qui me concerne). Mais toutes les larmes ne sont pas un mal et il s’agissait ici de larmes de joie. Nous pouvions nous empêcher de répéter et souligner que ce qui était en train d’arriver était juste irréel. Il faut bien s’imaginer que les probabilités étaient vraiment faibles, voire nulles, pour que je croise Jana dans la rue parmi les 3000 ou 4000 personnes qui ont du passer devant moi lors de mon séjour sur le banc de « Vaclavske Namesti ». Du coup, après quelques minutes de concertation, je suis reparti avec Jana pour dormir chez elle le soir même, à Zvole, village situé dans la forêt, à environ 25 kilomètres de Prague. Elle avait pu s’organiser différemment quant au fait de ne pas pouvoir m’héberger officiellement, surtout après une telle rencontre. De plus, je devais ainsi retrouver Monika le lendemain pour dormir chez elle à Kublov pour la suite de mon séjour Tchèque. Le lendemain, après un petit déjeuner accompagné de musique méditative, nous sommes partis nous balader dans la forêt avoisinant Zvole, pour que je puisse y faire quelques photos. Et tout simplement pour s’y ressourcer un peu avant de nous rendre sur Prague dans l’après-midi. Une fois n’est pas coutume, j’étais en admiration absolue devant l’éventail de couleurs. ... J’ai beaucoup apprécié mon passage sur Prague, ville que je découvrait, et suis vraiment ravi des photos que j’ai pu y prendre. Je m’y suis senti inspiré, et j’imagine que le temps, toujours radieux à ce moment là, à fortement joué en cette faveur. Certes, il y avait trop de monde par endroit, mais nous avons eu aussi l’occasion de sortir un peu des sentiers battus. C’est pour cette raison qu’il est toujours très intéressant, instructif et productif de visiter un endroit avec des locaux. La rencontre avec la famille de Monika fut fascinante. Ils n’avaient jamais héberger d’étrangers auparavant. D’ailleurs, Monika avait écrit une lettre à sa belle-mère pour essayer de lui expliquer, tant bien que mal, les raisons de mon arrivée, aussi loufoque que cela puisse paraître, pour qu’elle puisse transmettre le message à son père. Ils furent ravis de me rencontrer, et malgré le fait qu’ils ne parlent pas un mot d’anglais (Monika faisait l’interprète, ce qui lui a vraiment plu), nous avons tout de suite développé des connections très particulières. ... Le lendemain matin, nous décidâmes de nous rendre visite à « Chilly », le cheval de Monika hébergé dans la forêt à quelques kilomètres à pied de sa maison. Malgré un début de journée difficile et brumeux, le soleil décida de finalement pointer le bout de son nez. ... Cela m’a vraiment fait du bien de sillonner ensemble au milieu d’une terre presque vierge et je suis dit à cet instant que les gens ici devaient probablement vivre de la même façon qu’il y a 200 ans. Là, j’ai commencé à comprendre que j’arrivais déjà à la fin d’un cycle de voyage, celui de l’urbanisation occidentale, et que j’avais à présent besoin de me rendre vers des contrées plus lointaines, plus sauvages, loin d’une certaine forme de civilisation que j’avais déjà trop expérimentée par moi-même dans le passé. Je me sentais prêt pour quelque chose de vraiment nouveau à mes yeux, et à mon cœur, et la rencontre avec Monika et sa famille, mon passage à Kublov, m’avait permis de réaliser cela pleinement et de rassembler encore plus de forces et de confiance pour aller dans cette direction philosophique et spirituelle. English:I am located in the main square of the town, "Vaklavske Namesti" and the place is crowded with pedestrians. I do not know where I'll sleep tonight. I decided to sit on a bench nearby in order to reflect a bit of a ploy to approach the local population. At that moment, the first idea that came up to my mind was to take my white board and write the following message: "Teacher on the Road Hello, my name is Nicolas and I'm doing a round the world trip without money. I'm a teacher, a photographer, a writer, and I'm looking for a place to sleep tonight." I put the board towards the dozens of people who were walking past me every minute. It is 6:00 p.m. and it is already starting to get dark in Prague. Then a few minutes later, I decided to take my guitar and play a little. Especially because I wanted to, but I also thought that it could possibly attract the attention of passersby. After an hour of jamming the guitar, and some more time waiting passively thereafter, I decided to add the words "or some company" at the bottom of my message. Temperature began seriously to cool down a little and I began to get bored, given that I had no other entertainment to offer to my surroundings, and anyway, I could not do much anyway. ... At that point, I said to myself: "Everything has gone well so far and everything will be fine afterwards. There might be obstacles on your path, but there is a reason for this, and this is no longer an obstacle if does not interpret it as so and if you do understand the meaning of it. You came to Prague without knowing where you are going to sleep, that's fine. You wrote a somehow nice post on your board, bravo. You played the guitar on the street, great. But this is not enough, nor the purpose of the journey. The goal is to connect to people, so do it! ' A few minutes later, a girl walked nearby my sign and sat down on the bench next to my one. She seemed like waiting for someone but anyway I decided to go see her. I asked her if she speaks English and if she wants to share some company with me. She says yes, and anyway, she was waiting for nobody. She just missed a dance class because she was late. After explaining what I was doing there, about my project, and chatted for half an hour about varied topics, I started saying that every little detail, or encounter in life happens for a very specific reason, whether we understand it quickly or not. Everything is connected and interconnected, the whole point being to understand the reasons and the message that is hidden in it. At that very moment, as we talked with Monika (her name), and were actually negotiating in relation to staying at her home that night or not (she lives in a small village called "Kublov", about 50 kilometers from Prague, in the Czech countryside), I noticed that another girl passing by was staring at me. Even though she seemed familiar to me, I really did not know anyone in Prague. Just incredible; it was Jana, a Czech girl, 35 years old, who is the first person I contacted on Couchsurfing to stay in Prague, and she had recognized me on the street thanks to the pictures she had seen on my profile! In fact, she could not host me that night, hence his negative response to my request on the site a few days ago. The feeling I experienced at that time was just indescribable, probably also intensified by physical and nervous fatigue of the day and the trip. Then appeared an empathy and a powerful connection among us. Despite the fact that we did not know each other a few minutes ago, we were all three in a state of total euphoria. A mixture of laughter and tears (especially me). But not all tears are an evil and for that time, it was definitely tears of joy. We couldn't help ourselves repeat and emphasize that what was happening was just unreal. One must imagine that the probability was very low or even close to zero, that I run into Jana on the streets among the 3000 or 4000 people who had walked past me during my stay on this bench of "Vaclavske Namesti" square. So, after a few minutes of conversation, I left with Jana to sleep at her place in the same evening, in Zvole, a village in the forest, about 25 km away from Prague. She could finally organise her schedule differently, regarding the fact of not being able to officially host me, especially after such a crazy meeting. In addition, I was to meet up with Monika on the next day to sleep in Kublov for the rest of my stay in Czech Republic. ... The next day, after a breakfast along with meditative music, we started our walk in the forest surrounding Zvole, so that I could take some pictures. And actually just to relax a bit before going to Prague in the afternoon. I was still in absolute awe at the range of colors. ... I very much enjoyed my visit in Prague, a city that I was discovering for the first time and I was really pleased with the pictures I could take. I was just feeling inspired, and I guess that the gorgeous weather also induced this sensation. Certainly, there were sometimes too many people in places, but we also had the opportunity to get a little off the beaten track. For this reason, it is always very interesting, informative and productive to visit a place with locals. ... Meeting with the family of Monika was fascinating. They had never hosted a foreigner before. Moreover, Monika actually wrote a letter to her stepmother to try to explain, somehow, the reasons for my arrival, as crazy as it sounded, so that she could convey the message to her father. They were delighted to meet me, and despite the fact that they did not speak a word in English (Monika was the interpreter, what she really liked), we immediately developed very special connections. ... The next morning we decided to visit "Chilly", Monika's horse, hosted in the forest a few kilometers walking from her house. In spite of a hazy start of the day, the sun finally decided to stick out the tip of his nose. ... It really felt good to stroll together in the middle of a pristine land and I said at that time that people here would probably live in the same way as 200 years ago. There I began to realise that I am getting at the end of a cycle already, the one of western urbanisation, and that I now need to move further on, away from some form of civilisation that I have too much experienced for myself in the past already. I am ready for something truly new to me, and to my heart, and the meeting with Monika and her family, my visit in Kublov, allowed me to fully realise this and gather more strength and faith to continue in this philosophical and spiritual direction. French (English further down):Mercredi 17.10.2012: Jours de périple: 25 2450km Départ pour Prague: Rendez-vous au « caffè Monelli », à 10h30 du matin pour y rencontrer les italiens avec lesquels j’avais précédemment sympathisé, et avec qui j’étais supposé faire la route en stop jusqu’aux alentours de Dresde, à l’est de l’Allemagne, à proximité de la frontière Tchèque. Cela me paraissait vraiment comme un bon compromis car j’appréhendais particulièrement la sortie de la mégapole berlinoise pour trouver un lieu adéquat pour y faire du stop. De plus, Dresde est plus ou moins un point équidistant entre Berlin et Prague, sur les 400 kilomètres que j’avais à effectuer ce jour là. De fil en aiguille, tout se goupille (presque) comme prévu et j’arrive avec une petite demi-heure de retard au café…tout comme Raffelle et Valério, mes chauffeur et co-pilote temporaires. Le temps est presque estival (de manière relative à la saison et au climat continental local bien entendu) et il est vraiment agréable de sentir la positivité des rayons du soleil sur sa peau après quelques jours de fraîcheur et de pluie, entre le passage à Amsterdam et à Berlin. Raffelle est architecte, et travaille dans le bâtiment, et Valério est électricien. Ils ont tous les deux la quarantaine, un peu plus marquée en ce qui concerne Valério. Nous passâmes un agréable moment sur la route, malgré quelques bouchons en sortant de Berlin. Après environ une heure d’attente dans la campagne de l’ancienne Allemagne de l’Est, je fais la connaissance de Niels, un allemand qui se rendait dans les environs de Dresde, pour y fêter l’anniversaire de sa grand-mère. Niels travaille dans une école de surf, en tant que saisonnier, dans le nord de l’Allemagne, et ce sujet nous a permis de beaucoup parler de voyage. Cela m’a également remémoré les moments fantastiques passés sur la côte ouest de l’Angleterre, avec mon ami Dan, rencontré il y a 6 ans à Broome, en Australie, en Mai 2012. De plus, nous avons voyagé dans le camping-car de Niels, et cela m’a également rappelé les bons souvenirs du temps où j’habitais dans le mien en Nouvelle-Zélande, pendant 4 mois, à sillonner l’ensemble des deux îles. Il est 15h30. A peine cinq minutes après que Niels me dépose à une autre station, je fais la connaissance de Sudhir, qui me propose, qui plus est, de faire l’intégralité des 150 kilomètres qui me séparaient encore de Prague avec lui. Sudhir à la cinquantaine, d’origine indienne (du Rajasthan) et est commercial pour une multinationale en République Tchèque, et retournait chez lui en cette belle journée ensoleillée, à Brno (Est du pays), après s’être rendu à un rendez-vous professionnel le matin même sur Berlin. Lors des deux heures de route passées ensemble, Sudhir ne fut pas très loquace, non pas pour autant de manière négative. J’imagine qu’il devait être très fatigué de sa journée, et de toute façon, il en était de même pour moi. En chemin, je remarque rapidement la différence de paysage, presque sans transition, entre l’Allemagne et la République Tchèque. Passage d’une platitude presque absolue, à l’apparition de quelques collines et de forêts à l’extrême Est de l’Allemagne, et dès que vous arrivez en République Tchèque, à la réminiscence des montagnes et d’espaces vraiment sauvages. Je trouve l’endroit magnifique, et ce sentiment est d’autant plus décuplé par la palette exceptionnelle des couleurs de l’Automne en cette partie de l’Europe centrale. Avec Sudhir, nous développons une connexion intéressante au fil du voyage, et malgré l’heure de pointe se rapprochant, il décide de faire un détour et de me déposer dans le centre de Prague. English:Wednesday 17.10.2012:
Day: 25 2450km Departure to Prague: Go to "caffè Monelli" at 10:30 am to meet the Italians with whom I had previously befriended and with whom I was supposed to be on the road until Dresden, Eastern Germany, near the Czech border. It seemed like a really good compromise to me for I particularly apprehended leaving Berlin to find a suitable spot to hit-hike. Moreover Dresden is more or less at an equidistant point between Berlin and Prague through the 400 kilometers I had to make on that day. Everything went (almost) as originally planned and I arrived half an hour late at the cafe...just like Raffelle and Valério, my temporary driver and co-driver. It is almost summer (with regards to the season and local continental climate of course) and it is really nice to feel the positivity of the sunlight on my skin after a few days of chilliness and rain in Amsterdam and Berlin. Raffelle is an architect and works and runs its own building company, and Valerio is an electrician. They are both around forty. We spent a good time on the road, despite some traffic on the way out of Berlin. After about an hour waiting in the countryside of former East Germany, I met Niels, a German who was going to Dresden, to celebrate the birthday of his grandmother. Niels works in a surf school in the North of Germany, and this topic made us talk a lot about travelling. I also recall the fantastic moments spent on the West coast of England in May 2012, with my friend Dan, met 6 years ago in Broome, Australia. In addition, we travelled in Niels' campervan, and it also reminded me of the good memories of the time when I lived in my one in New Zealand for 4 months, travelling across the whole of the two islands . It is 15:30. Just five minutes after Niels drops me off at another station, I met Sudhir, who offered me, what is more, to take me for the whole of the 150 kilometers of the way to Prague. Sudhir is around fifty, has Indian origins (from Rajasthan), works in a multinational business in Czech Republic, and returned to his home, Brno (East), after he had a professional meeting in the morning, in Berlin. During the two-hour ride spent together, Sudhir was not very talkative, not mentioned in a negative way though. I guess he must have been very tired from his day, and anyway, it was the same for me. Along the way, I quickly noticed the difference in landscapes, almost without any transition between Germany and Czech Republic. Switching from almost absolute flatness, towards the emergence of a few hills and forests in the far East of Germany, and as soon as you arrive in Czech Republic, to the reminiscence of the mountains and very broad wild spaces. This is a beautiful place, and this feeling is highlighted by the exceptional range of colors of Autumn in this part of Central Europe. With Sudhir, we develop an interesting connection throughout the trip, and despite the rush hour approaching, he decided to make a detour and drop me off in the center of Prague. French (scroll down for English): |
Nicolas GennaJourney around the world overland since 2012. Categories
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