English: I am now less than 24 hours away from finally departing to Tibet, after what will have been nearly one year spent in Nepal. Leaving on the summer solstice day is something truly meaningful and significant to me, since the dates of the trip were randomly set in advance by the travel agency. Over the last few weeks, my extended stay in Kathmandu was due to the fact of needing more peace and quiet to fully rest after my 2 treks amidst the Nepali Himalayas, as well as to properly organize my upcoming journey. As always, I will have very little money and no bank account to make it to Alaska this year, but we never know what mesmerizing magic that will come to me when I will start embracing the unexpectedness of the Road again. However, thanks to my future Couchsurfing hosts, my camping gear and hitch-hiking, it will mostly be about dealing with the administrative issues along the way, in financial terms. Of course I am going to miss Nepal, and more than keeping a few people in my heart, the things I am truly going to “miss” are part of the randomness related to the Hindu culture, which I will have experienced for one year and a half in both India and Nepal. First of all, there has been the ancestral “Namaste” salute along with all its significance: "I honor the place in you where Spirit lives I honor the place in you which is Of Love, of Truth, of Light, of Peace, When you are in that place in you, And I am in that place in me, Then we are One." Then, it is all about what one can see on the street on a daily basis, in these very situations where she/he might ask him/herself: “What the hell?”, even though it is no longer very surprising afterwards, such as: • The tin-box-style cabs in which you feel like the whole chassis is going to fall apart. • The local tuk-tuks or “microbuses” in which the driver and his assistant manage to fit 20 people where they are 8 or 9 seats at the most. • Cycling in the dusty streets and enduring the massive pot-holes everyday and everywhere. • The street cows walking and grazing randomly in the city, even though there are much fewer than in India. • People walking a goat instead of a dog. • People making random fires on the streets (especially in winter), and sometimes cooking as well • Eagles gliding and swooping over the city instead of seagulls (there are also crows and pigeons in Kathmandu). • A large number of Nepali people wearing “I love Nepal” T-shirts. • Stuffing myself with fresh mangoes and organic cheese (that is something I am truly going to miss though). • The magnificence of the temples, from the biggest and most renowned such as Swayanbur, Pashupatinath and Baudhanath, to the smallest and cutest ones that one can see everywhere on the tiny streets. • Pedestrians who cross the streets without ever looking at the cars coming. • Monkeys everywhere in the city and even sometimes stealing your stuff in the kitchen. This list is non-exhaustive. I have also got involved in a quite new and unexpected discipline; the poi (you know, the two balls attached to strings that are rotated to create fascinating figures). In fact, I had known the activity since 2002 and my first backpack trip in Thailand (I had already been into juggling during High School), I explored it much more when I was living in Australia (the biggest highlight being when I played the fire poi with my friends Ian and Tess alone on Cable Beach during New Year’s night 2007) but was then left on the backburner for a few years, until I bought some in Manali (India)…last year. However, even though I have tried at some point to remember some of the basics since then, I have never passionately got into it until…last week. I have practised about two hours a day for about a week in order to get some sun and fresh air in between long hours of writing, and I think that I have shown more progress in one week than in the seven years before. Also, what I truly appreciate with the poi is that the rotations are a form of sacred geometry through the motion of the whole body that marries the curves and loops of the balls. It is all about liberating the body and going with the flow of the spirals. Thanks to modern day’s technology, I have managed to download a consequent amount of tutorials from the Internet and I am looking forward to getting more practice amidst of the stunning landscapes I am going to explore on my way. I am now looking forward to being on the Road again, and whatever happens and wherever I end up next winter, I should remain on the move for at least 3 to 4 months. However, who knows if I will finally be staying somewhere during the cold Arctic winter or keep on travelling by minus 50 or 60 degrees Celsius. Any experience shall be absolutely stunning for what IS anyway. Thank you for your moral support, I will definitely need as much positive energy as possible to make it to the Far East and Alaska. Stay tuned! Francais: (Par avance, veuillez m’excuser pour les fautes d’accents et de cedilles mais je n’ai pas un clavier francais. De ce fait, le mieux que je puisse faire en termes de timing est d’utiliser Google Translate a certains points)
Je suis maintenant moins de 24 heures de finalement reprendre mon periple et partir au Tibet, après ce qui aura été près d'une annee passé au Népal. M’evader le jour du solstice d'été est quelque chose de vraiment significatif et important pour moi, étant donné que les dates du periple ont été fixées de façon aléatoire à l'avance par l'agence de Voyage. Au cours des dernières semaines, mon séjour prolongé à Katmandou était dû au fait d'avoir besoin de plus de paix et de calme pour se reposer pleinement après mes deux randonnées au milieu de l'Himalaya népalais, ainsi que pour organiser correctement mon prochain voyage. Comme toujours, je vais avoir très peu d'argent et pas de compte bancaire pour me rendre en Alaska cette année, mais on ne sait jamais quelle sera la magie envoûtante qui viendra à moi quand je serai a nouveau replonge dans l'Inattendu de la Route. Cependant, grâce à mes futurs hôtes Couchsurfing, mon matériel de camping et l'auto-stop, le seul reel probleme se passera au niveau des visas et des frontieres comme d’habitude. Bien sûr, le Népal va me manquer, et plus que de garder quelques personnes dans mon cœur, les choses qui vont vraiment me "manquer" font partie de l'aspect aléatoire lié à la culture hindoue, que j’ai eu la chance d’expérimenter pendant un an et demi en Inde et au Népal. Tout d'abord, il y a le salut ancestrale "Namaste" avec toute sa signification: I honor the place in you where Spirit lives I honor the place in you which is Of Love, of Truth, of Light, of Peace, When you are in that place in you, And I am in that place in me, Then we are One." Ensuite, il y a tout ce que l'on peut voir dans la rue au quotidien, dans ces situations où l’on se peut demander: «Pourquoi se passe-t-il cela?», même si cela n'est plus si surprenant par la suite: • Les taxis « boite de conserve » dans lesquels vous sentez que le châssis va s'écrouler. • Les tuk-tuks locaux ou «microbus» dans lequels le conducteur et son assistant arrivent rentrer 20 personnes là où il y a 8 ou 9 places tout au plus. • Faire du vélo dans les rues poussiéreuses et pleines de nids de poule enormes. • Les vaches dans les rues, même si il y en a beaucoup moins qu'en Inde. • Les personnes ayant une chèvre au bout de leur laisse au lieu d'un chien. • Les gens qui font du feu de manière aléatoire dans les rues (surtout en hiver), et parfois la cuisine aussi. • Les aigles planant au-dessus de la ville à la place de mouettes (mais il y a aussi des corbeaux et des pigeons à Katmandou). • Un grand nombre de népalais portant un T.shirt "J'aime le Népal ». • Me gaver de mangues fraîches et de fromage bio (c'est quelque chose qui va vraiment me manquer). • La magnificence des temples, des plus grands et renommés, tels que Swayanbur, Pashupatinath et Baudhanath, à ceux plus petits et plus charmants que l'on peut voir partout dans les petites rues. • Les piétons qui traversent les rues sans jamais regarder les voitures qui arrivent en face. • Les singes qui circulent partout dans la ville et même parfois qui volent votre nourriture dans la cuisine. Cette liste est non exhaustive bien entendu. J'ai aussi commencé à m’investir dans une discipline « nouvelle »; le poi (vous savez, les deux boules attachées à des cordes que l’on tourne pour créer des figures fascinantes). En fait, j'avais connu l'activité en 2002 et mon premier voyage sac à dos en Thaïlande (je jonglais déjà au lycée), et je l'ai explorée beaucoup plus quand je vivais en Australie (le point culminant étant quand j’ai fait du poi en feu avec mes amis Ian et Tess, seuls sur Cable Beach pendant la nuit du Nouvel An 2007), mais fut ensuite laissée en veilleuse pendant quelques années, jusqu'à ce que j’en acheta à Manali (Inde) ... l'année dernière. Cependant, même si j'ai essayé par moments de me rappeler certains principes de base depuis lors, je n'ai jamais eu de réelle occasion de pratiquer correctement jusqu’à ... la semaine dernière. J'ai pratiqué environ deux heures par jour depuis une semaine afin de prendre un peu de soleil et d'air frais entre de longues heures d’écriture, et je pense que j’ai fait plus de progrès en une semaine que pendant les sept années précédentes. Aussi, ce que j'apprécie vraiment avec le poi, c'est que les rotations créent une forme de géométrie sacrée de par le mouvement de l'ensemble du corps qui épouse les courbes et les boucles des balles. Il s'agit de libérer le corps et de se laisser aller avec le courant des spirales. Grace à la technologie moderne, j'ai réussi à télécharger une quantité conséquente de tutoriels sur Internet, et je suis impatient de plus pratiquer au milieu des paysages magnifiques que je vais bientôt explorer sur mon chemin. Je suis maintenant impatient d'être sur la route à nouveau, et quoi qu'il arrive et où je finisse l'hiver prochain, j’y resterai pendant au moins 3 à 4 mois. Cependant, qui sait si je vais rester quelque part pendant l'hiver arctique ou continuer à voyager par moins 50 ou 60 degrés Celsius. Toute expérience est absolument magnifique pour ce qu’elle EST de toute façon. Merci pour votre soutien moral, je vais certainement avoir besoin d'autant d'énergie positive que possible pour poursuivre mon périple et me rendre en Extrême-Orient et en Alaska. A bientôt!
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© David Mitchell, "Cloud Atlas" English: Writing on a regular basis when travelling the world is definitely something difficult to keep up with, and I have had quite a good instance of this throughout the last 3 months. Furthermore, as it is the case for almost everything in life, the more you wait to get started, the more you have things to say and share, so it is harder to organize your ideas and therefore to get started. Of course, the fact that my laptop as well as my WIFI connection have reached an advanced stage of agony in the meantime has not helped either, but this would just be a mere excuse in what has been a fascinating introspective process throughout the 4 months already spent in Kathmandu, and after the first 14 months and 14 countries crossed and explored on my long way round. This phenomenon might have been caused by diverse factors, including the fact that there are usually much more stories to tell when you are on the Road. This is quite obvious when you realise that one single day transiting such countries as Iran or India can be sometimes potentially as intense as a whole year of settling down somewhere. However, the cultural differences help to make an experience abroad more special and it would be an insult to the chaotic folklore of Kathmandu, which is literally a free show set on a daily basis, to stipulate that there is nothing to tell either. In fact, the main raison for my unusual extended written silence dwells probably in spiritual realms. When you are roving around, it is quite common to be caught into a Moment, both as a very spontaneous feeling and as a longer term concept, and to avoid writing becomes somehow necessary in order to enhance the experience. This can happen at either a conscious or subconscious level. Consciously, unless someone is on a daily routine of writing, describing mainly chronological events, it is not unusual to postpone what is felt to be verbalized to a later time, and to transfer, meanwhile, an overflowing creativity to something else. Indeed, there are plenty of things and activities that can be done when settling down, which cannot be done when travelling around for a longer time. One of them is definitely cooking, and I had hardly missed it so much in my life, before finally recovering the opportunity to enjoy and improve my skills again in Kathmandu. After the first 4 months and 11000km of hitting the road almost every single day, crossing my first 12 countries by hitch hiking and therefore being exhausted all the time, I had not often had the chance to use my skills. Even though I cooked a few times for my friends and Couchsurfing hosts on the way, mainly in Europe and Turkey, it was not something I could do on a regular basis. Then, there was a section of the Silk Road, by the peaceful Iranian shores of the Caspian Sea, through the Persian desert and six months in India during which it was almost considered as an offense to attempt to do anything or help in a kitchen as a guest. Furthermore, when you like both cooking and globetrotting, more than your very own kitchen in itself, the most thrilling luxury in which you might run into is an oven. And I feel very lucky to have one at the moment in my everyday life. Due to this fact, one of the main aspects of my creativity have been transferred into cooking over the past few weeks, and to the date, I do not know if we have eaten anything similar since Ana and I moved in Jade’s flat, already 3 months ago. It has also been a great opportunity to get back to baking cakes, which had not happened in years. Pears and Toblorone is probably my favourite. On the bigger picture, cooking is also a fantastic prospect in order to select and control what you eat. When you purchase your fruits and vegetables at the local market, you are less likely to eat pesticides and GMOs, and it is always a great pleasure to honour and consume fresh products coming directly from local and sustainable farms. In my opinion, the whole concept of cooking has been neglected over the last decade and this is very much connected with the negative impact that the current societal and economic model has on us. We obliviously neglect the humane values of the concept and then try to make it special every now and then, when we come to realise that it actually gathers people and allows us to have a good time with our friends or family...or even sometimes with complete “strangers”. Meanwhile, the good old freshly homemade food jars on the shelves or in the fridge have been replaced by frozen ready-made items, in order to save as much time as we can, so that we can brainwash ourselves by watching TV or playing video games. In these modern days of collapsing economy and increasing pseudo technological entertainment, people tend to scrupulously forget that eating is one of the things we do the most in our lives after sleeping. They seem to blindly ignore the fact that “what we eat is what we are” and to unwarily assume that working and therefore making money is more important than what we do approximately 3 times a day all our life, although I believe that this number is as wrongly taken for granted as the way we do it. I guess that travelling without money like I have done is one of the rare exceptions to the rule, and the other one is probably the monks and yogis who can feed from photons for years, but not everyone has yet reached this type of spiritual enlightenment. In a more rational and scientific analysis, it is assumed that what we eat is building our cells and therefore our body, and considering that it is our vehicle to make it through, at least for one lifetime, for whatever IS, I think that it is quite well worth showing a minimum of respect to it, by ingesting freshly made meals, using organic products, instead of industrial processed food, despite of the fact that it might take a bit more time and money. It should not be just an option but an irreplaceable priority, and working more hours in order to gain more purchasing power, because of some distorted economic conjuncture, is definitely not an excuse. We have to urge the need of getting back to our natural true selves in order to embrace the paradigm shift that we are experiencing and eating healthy is namely one of its key elements. For my part, my body told me that I needed to fully experience a vegetarian diet in order to better my comprehension of this spiritual process. I do like meat though, as long as it does not come to chain fast foods. However, when you start realising how meat is processed, it then becomes, once again, our own responsibility to decide what quality of fuel we want to put into our body. Furthermore, it is both an environmental and a physiological concern. When you know that one single kilo of “eatable” beef meat needs more than 10000 litres of water to be processed, it is quite fair to wonder whether the governments are kidding us while discussing the matter of dramatically increasing water scarcity over the last few years. In a more physiological approach, when considering the way the cattle are slaughtered, the level of toxins in the meat increases tremendously at the moment of death. At last, the fact that meat is “good” or “bad” for our body could be extended further but, in my opinion, one sure thing is that our society has turned the processing of meat into something which is completely inhumane and not sustainable for our planet. At a more subconscious level of the process of denying the need of writing, and as it is often the case for all creative activities, inspiration is not easily controllable and usually subject to very random fluctuations, depending on the frame of mind of the moment. Actually, it is, once again, all the about the Moment, in what is, to me, a quite perplex and paradoxical approach. The more aware one becomes, the more the need of living in the Now becomes omnipresent. On the other hand, writing grounds you to a limiting reminiscence of the past and to the inevitable possibilities of the future, which tends to drift you away from the Moment. Of course, as Eckhart Tolle stated in one of his books, “The Power of Now”, it is not necessarily a negative thing to think of the past, as long as it is done in an experiential perspective, and also of the future in terms of potentially infinite possibilities, instead of often deceitful fixed plans. However, for my part, I sometimes find it quite tricky and challenging to deal with writing when being in a deep inner process of spiritual awakening and change. This is due to the fact that some emotions are sometimes just impossible to put in words as long as they have not been observed and digested properly. And quite often, eventually, they do not even have to be verbalized. We do so because it is important for us to share some of our deep inner feelings and personal evolution with our people, in order not to lose chronological and emotional track of each other, but at the end of the day, it is most of the time not matching very much the true essence of what is happening in our inner selves. When I was travelling in New Zealand, 8 years ago, I wrote 300 pages in my journal during the first 8 months of my 2 year and a half journey, before suddenly and abruptly stopping writing until the end of the trip. At that very time, I was working as a fisherman and spent 2 consecutive months at sea, and although I did not truly understand why by then, I think that I just felt overwhelmed by the tremendous amount of emotions that were rushing through my body because of the once in a lifetime experience, which induced this radical change in my writing pattern. I just could not verbalise my feelings any longer and I no longer felt that it was a absolute necessity to do so. Meanwhile, I decided to start some sort of video diary...until my video camera got stolen a couple of months later. Then, I just kept on uploading the blog I was running at the time, which I considered as a fair compromise, since the recent social networks did not exist by then. Overall, my experience of the last 4 months in Kathmandu has been obviously very different from the first 10 months of hitchhiking, sleeping on trucks in Turkey or on water taxis in Dubai, or in remote villages in India. But all in all, it is not better or worse, it is just different and part of a completely new cycle of life that I accept as it IS. Of course my life is on the road and I am very much looking forward to getting back to the asphalt or dirt routes of the unknown, but I am still enjoying the moment, being very aware that whenever it happens, the final overland crossing of the Asian continent towards Alaska will be a very serious and dangerous mission to fulfill. Therefore, it cannot be a bad idea to take advantage of the situation and to have a more restful time beforehand. In the meantime, I enjoy doing different things, from the roof top of the small house overlooking the whole Nepali capital, in which I have been living for the last 3 months with Ana, my workmate and friend Jade, her boyfriend and also my friend Nimesh, the 2 cats Barry and Timmy and Gibro the dog. I do not get tired of gazing at the sun every morning, rising through the almost permanent dust and haze and at Venus at dusk, which has been lingering around for a few weeks due West, that overshadows the celestial dome with its magnificence. The last sun rays cast their awe-inspiring light on the summit of the Himalayan peaks surrounding the northern part of the city, covering them in a stunning orange outfit. Moreover, sky gazing is somehow very much related to the weather and fortunately, it has been quite amazingly suitable since the end of the monsoon in September. It has not rained for what now feels like an eternity and it is almost as you take for granted the fact that the sky will be blue on the following day…and the one after as well. In other analogous worlds, it is pretty much a completely opposite experience to the year spent in Amsterdam in 2011 and 2012. At the time, it was more about praying to see a ray of sun again after 3 consecutive weeks of grim grayness and rain. However, there is a similarity with Amsterdam since I cycle all the time to go to work. Actually, “cycling” is probably not the adequate description of the concept since the Kathmandu experience is much closer to mountain-biking, considering the size of the potholes on the roads, and the fact of being on dust or off-road most of the time. Ultimately, I definitely prefer the wind and rain of Amsterdam compared to the dust and to the noise and air pollution of the Nepali capital, even though getting back home at night after work often provides me with some of the most appealing sky features when cycling in pitch dark on the main streets of the city, because of the numerous power cuts that we and the locals face on a daily basis. Of course, apart from that, the activity to which I have devoted the most throughout the last 3 months is teaching English and a Study Skills core module the British College of the city. Since I somehow have to participate in the system for a few months in order to be able to shoulder my way out of Asia, it my own way to share knowledge and awareness with regards to literally any subjects. My students are usually very interested in my story, and the study skills that I teach at College are just so meant to be in relation to my personal evolution. I was even very surprised when I was given the opportunity to teach such skills in the first place but I did not hesitate to take my chance. But what is “study skills”? Well, at first, it sounds like another random and formal subject that students are told to learn without truly understanding the concept of it, but in fact, it is exactly the opposite. The study skills are a bunch of varied topics to actually teach the students “how” to learn effectively and to think critically, instead of “what” to learn and to think without taking for granted everything they are told or taught. It is a wonderful journey through the analysis of the perception and management of time as it is wrongly assumed in our society, through the redefinition of the concept of learning as well as through the key elements that are to be taken into consideration when doing our own research, among many other fascinating subjects, such as stress management or learning how to give and receive feedback. Overall, the study skills are a fantastic opportunity for me to pass on to my 140 students a substantial amount of how I have myself learnt “how” to think throughout my very own life experience until this very stage of my life. Finally, this new apprehension and comprehension of my time that is given in Kathmandu has been also triggered by my Reiki level 2 that I attended nearly 2 months ago. Since then, waves of fluctuating emotions have acted on me likewise the effect of the tide on boulders; an inevitable long-processing corrosion of the foundations of my personality. Since then, I have experienced an intense and longer period of self questioning that also prevented me quite substantially from putting my thoughts on paper. It has been a life-changing experience indeed. I had passed the level 1 four years ago when living in Nice and it had already been a wonderful inner voyage, along with the kinesiology sessions I had with a friend of mine at the time. For the first time of my life, I was able to associate and correlate my knowledge of the chakras and the energy meridians with a deep inner perception and understanding of them. It was quite a usual thing for me to feel emotionally overwhelmed after the sessions but always for a positive cause and outcome afterwards. In fact, until you reach a certain level of personal awareness, you have to pay your contribution of intensive emotional suffering for it. The concept of letting go of things to induce an inner balance is somehow quite easy to perceive but not always easy to conceive, hence to achieve. Some people need to get a violent traumatic experience in order to awaken it, such as having an incurable disease or even a near death experience but for my part, and I assume it is the same process for many others, it is developing and evolving on the long run. After the kinesiology sessions, I used to feel very down for a few days because it triggered a deep inner voyage and personal introspection that is well worth it, since it opens new doors of perceptions and understandings. People often tend to forget that all the answers to our existential questions lie already within us and that we are all interconnected electro-magnetically, therefore expanding our own emotional knowledge, which, directly and indirectly, enhances the perception and understanding that we have of others. Indeed, people are like mirrors to what we love or hate from ourselves and more comprehension of this very inner process leads necessarily towards more love and compassion towards our fellow beings. Regarding the recent Reiki sessions in Kathmandu, even though the emotional process of observation and acceptance is somewhat similar to the previous kinesiology sessions, there is still a substantial difference in terms of how it is triggered. As a matter of fact, in the present case, I am the one who induces it on myself whereas it had been done by other folks before. That is how I have become an “official” Reiki practitioner throughout the intense and varied experiences of the past few years that led me to this very stage of my Kathmandu life. It is believed that one has to deal with a constant observation and acceptance of the inner “noise” pollution that is incarnated by thoughts, without trying to fight them back, which would just reinforce them as a result. Consequently, writing is also part of this redundant energy-consuming process and this is definitely one of the main reasons for which I felt slightly stuck with it over the last few months. As I said before, one often has to observe and digest some feelings before being capable of turning them into words, if ever possible. In addition to the above, the more you let go of materialistic things, the more it seems to be more materialistic things to let go of, which are perceived to be not necessary for both our Happiness and Survival as a species, and this all the magic about experiencing a lifetime as a human being in the early 21st century. So much surrounding technology and access to life-changing sources of information as well as so much pain to select it carefully and critically in order to avoid drowning into it. After all, the more you try to dig up and stir up the consequent amount of information available, the more you realise how enormous and somewhat ridiculous is the lie we have been living in for centuries, and how irrelevant it is to even think one split-second of going back to it. No, my life is going to remain on the Road for a long time; for it takes a long time to comprehend the Road, therefore to comprehend thyself. French: Écrire régulièrement lorsque vous voyagez autour du monde est certainement un élément difficile à dompter, et j'en ai eu un assez bon exemple tout au long des 3 derniers mois. En outre, comme c'est le cas pour presque tout dans la vie, plus vous attendez pour commencer, plus vous avez des choses à dire et à partager, et il devient donc encore plus difficile d’organiser vos idées pour finalement déployer toute sa créativité sur papier blanc, qu’il soit froissable ou virtuel.
Bien sûr, le fait que mon ordinateur portable, ainsi que ma connexion WIFI, ont tous deux atteint un stade avancé d'agonie ne m'a surement pas aidé non plus, mais ce serait juste une médiocre excuse dans ce qui a été un processus d'introspection fascinant lors des 4 mois déjà passes sur Katmandou, et après 14 mois et 14 pays traversés et explorés sur mon long Chemin de l’Inconnu. Ce phénomène pourrait avoir été causé par divers facteurs, notamment par rapport au fait qu'il y ait généralement beaucoup plus d'histoires à raconter quand vous êtes sur la Route. C'est tout à fait évident quand vous vous rendez compte qu'un seul jour passé dans un pays tel que l'Iran ou l'Inde peut parfois être potentiellement aussi intense que toute une année à être installé quelque part. Cependant, les différences culturelles contribuent à rendre une expérience à l'étranger plus spéciale et ce serait une insulte au folklore chaotique de Katmandou, qui est littéralement un spectacle gratuit présenté au quotidien, de stipuler qu'il n'y a rien à dire non plus. En fait, la raison principale de mon silence écrit, prolongé de manière plutôt inhabituelle, habite probablement dans des royaumes plus spirituels. En effet, il est assez fréquent d'être pris dans le Moment lorsque vous voyagez, et le reste devient très vite dérisoire, à la fois en tant que sentiment très spontané et également en tant que concept à plus long terme. Eviter ou reporter l'écriture devient en quelque sorte nécessaire pour optimiser l'expérience. Cela peut se produire à un niveau conscient ou subconscient . Consciemment, à moins que quelqu'un ait une routine quotidienne d'écriture, décrivant des événements essentiellement chronologiques, il n'est pas rare de reporter ce qui est potentiellement verbalisable à une date ultérieure, et de transférer une créativité débordante à un moment ultérieur. En effet, lorsqu’on a la possibilité de s’installer et que l’on reste sur place pendant un petit moment, il existe une multitude de choses qui ne peuvent pas être faites lors de déplacements plus logs et périlleux. L'un d'elles est certainement la cuisine, et elle m’avait rarement autant manquée dans ma vie, avant de finalement retrouver la possibilité d’à nouveau en profiter et ainsi améliorer mes compétences sur Katmandou. Après les 4 premiers mois et 11000 km sur la Route, presque tous les jours, en traversant les 12 premiers pays en auto-stop et donc en étant épuisé de manière permanente, je n'avais pas souvent eu l'occasion d'utiliser mes compétences culinaires. Même si j'ai cuisiné quelques fois pour mes amis et hôtes Couchsurfing sur mon chemin, principalement en Europe et en Turquie, ça n’a pas toujours été quelque chose à laquelle je pouvais m’atteler sur une base régulière. Puis, par la suite, il y eut une section de la route de la soie, sur les reposantes rives iraniennes de la mer Caspienne, la traversée du désert de l’ancienne Perse, et six mois en Inde au cours desquels il fut considéré comme une offense d’essayer de faire qui que ce soit dans une cuisine en tant qu’invité. En outre, quand vous êtes à la fois passionné de cuisine et de globe-trotting, plus qu’avoir votre propre cuisine en soi, le « luxe » le plus attractif que vous pourriez acquérir est clairement un four. Et je me sens très chanceux d'en avoir un en ce moment. De ce fait, l'un des principaux aspects de ma créativité a été incorporé dans la cuisine au cours des dernières semaines, et à ce jour, je ne sais pas si nous avons mangé quelque chose de semblable depuis qu‘Ana et moi ont aménagé l'appartement de Jade, il y a déjà 3 mois. Ce fut également une excellente occasion de me remettre à la cuisson de gâteaux, ce qui n'était pas arrivé depuis des années; Poires et Toblorone est probablement mon préféré. D’un point de vu plus global, la cuisine possède également une perspective fantastique dans le but de sélectionner et contrôler ce que vous mangez. Lorsque vous achetez vos fruits et légumes au marché local, vous êtes moins susceptible de manger des pesticides et des OGM, et c'est toujours un grand plaisir d'honorer et de consommer des produits frais, venant directement de fermes locales et à développement durable. À mon avis, tout le concept de la cuisine a été négligé au cours de la dernière décennie et cela est, sans aucun doute, connecté à l'impact négatif que le modèle sociétal et économique actuel a sur nous. Nous négligeons inconsciemment les valeurs humaines du concept et puis, de temps en temps, essayons de le rendre spécial, quand nous arrivons à prendre conscience du fait qu'il rassemble les gens, et nous permet de passer un bon moment avec nos amis ou en famille... ou même parfois avec de parfaits "étrangers". Entre temps, les bons vieux pots d'aliments fraîchement préparés maison sur les étagères ou dans le réfrigérateur ont été remplacés par des éléments pré cuisinés et congelés, afin de sauver autant de temps que possible, et que nous puissions nous laver le cerveau en regardant la télévision ou jouer à des jeux vidéo. En ces temps modernes d’effondrement économique et d'augmentation de divertissement pseudo technologique, nous avons tendance à scrupuleusement oublier que manger est l'une des choses que nous faisons le plus dans nos vies après dormir. Nous semblons aveuglément occulter le fait que «ce que nous mangeons est ce que nous sommes», et imprudemment assumer qu’une « carrière », et donc gagner un maximum d'argent est plus important que ce que nous faisons environ 3 fois par jour toute notre vie. Je pense que voyager sans argent comme je le fait est l'une des rares exceptions à la règle, et une autre est probablement les moines et les yogis qui peuvent s’alimenter uniquement de photons pendant des années, mais tout le monde n'a pas encore atteint ce type d'illumination spirituelle. Dans une analyse plus rationnelle et scientifique, il est supposé que ce que nous mangeons définit la construction de nos nouvelles cellules et donc notre corps dans son ensemble, et considérant qu'il est notre « véhicule » au moins pour une durée de vie, je pense qu'il serait plutôt intéressant de lui montrer un minimum de respect, de par l'ingestion de repas fraîchement préparés, avec des produits organiques, au lieu d'aliments transformés à une échelle industrielle, malgré le fait que cela pourrait prendre un peu plus de temps et d'argent. Cela ne devrait pas être juste une option mais une priorité incontournable, et travailler plus d'heures afin de gagner plus de pouvoir d'achat, en raison d’une conjoncture économique détraquée, n'est certainement pas une excuse. Nous nous devons d’exhorter la nécessité de revenir à notre vraie nature afin d’enlacer le changement de paradigme que nous vivons et une saine alimentation est l'un des éléments clés. Pour ma part, mon corps m'a dit que je devais vivre pleinement un régime végétarien pour maximiser ma compréhension de ce processus spirituel et j’en ressens les effets positifs au quotidien. Pourtant, j’aime la viande en général, tant qu'il ne s’agit pas de chaînes de fast-food. Toutefois, lorsque vous commencez à réaliser combien la viande est transformée, il devient alors, une fois de plus, notre propre responsabilité de décider de la qualité du carburant que nous voulons mettre dans notre corps. En outre, il s’agit à la fois d’une préoccupation environnementale et physiologique. Quand vous savez que 15ooo litres d'eau ’un seul kilo de viande de bœuf "mangeable" a besoin de plus de 10000 litres d'eau avant de , il est tout à fait raisonnable de se demander si les gouvernements ne nous font pas une blague en discutant de la question de l'augmentation spectaculaire de la rareté de l'eau au cours des dernières années. Dans une approche plus physiologique, lorsque l'on considère la façon dont les bovins sont abattus, le niveau de toxines dans la viande augmente considérablement au moment de la mort et sont donc ingérées par notre corps. Enfin, le fait que la viande est «bonne» ou «mauvaise» pour notre corps pourrait être extrapolé de manière plus précise, mais à mon avis, une chose est sûre c'est que notre société a fait de l’industrie de la viande quelque chose de complètement inhumain et non viable pour notre planète. À un niveau plus subconscient du processus intérieur de renier ma nécessité d’écrire, et comme c'est souvent le cas pour toutes les activités créatives et artistiques, l'inspiration n'est pas quelque chose de facilement contrôlable, et souvent soumis à des fluctuations très aléatoires, en fonction de l'état d'esprit du moment. En fait, tout est, encore une fois, corrélé au Moment, dans ce qui est pour moi une approche complexe et paradoxale. Plus on devient conscient de certains aspects de la vie et plus la nécessité de vivre dans le moment présent devient fondamentale. D'autre part, l’écriture vous renvoie souvent à une réminiscence limitatrice du passé et aux possibilités spéculatrices de l'avenir, ce qui tend à éloigner du moment présent. Bien sûr, comme Eckhart Tolle le dit si bien dans l’un de ses livres, " The Power of Now ", ce n'est pas nécessairement une chose négative que de penser au passé, tant que cela est fait dans une perspective expérientielle, et aussi à l'avenir en termes de possibilités potentiellement infinies, à la place de plans fixes souvent trompeurs. Cependant, pour ma part, je trouve parfois assez délicat de verbaliser certaines émotions par écrit tout en étant aspiré par un profond processus interne d'éveil et de transformation spirituelle. Cela est dû au fait que certaines émotions sont parfois tout simplement impossible à exprimer à l’écrit tant qu'elles n'ont pas été observées et digérées de manière adéquate. Et bien souvent, en fait, elles n'ont même pas lieu d’être verbalisées tant le langage des mots est parfois préjudiciable et réducteur. Nous le faisons parce qu’il est certes important de partager certains de nos sentiments profonds d'évolution personnelle avec notre famille ou nos amis, afin de ne pas perdre trace chronologique et émotionnelle de l'autre, mais la plupart du temps, il ne correspond pas très bien à l'essence même de ce qui se passe dans notre « soi intérieur ». Quand je voyageais et travaillais en Nouvelle-Zélande, il y a déjà 8 ans de cela, j'ai écrit 300 pages dans mon journal de bord pendant les 8 premiers mois de mes 2 ans et demi de périple qui m’emmenèrent plus tard en Australie, avant de soudainement et brusquement arrêter l'écriture jusqu'à la fin du voyage. À ce moment précis, je travaillais en tant que pêcheur au chalut et passa deux mois consécutifs en haute mer, et bien que je n’ai pas vraiment compris pourquoi en ces temps pas si reculés, je pense que je me suis senti submergé par l'énorme quantité d'émotions qui se bousculaient dans mon corps. Je n'arrivais plus à verbaliser mes sentiments et je ne ressentais plus que c'était une nécessité absolue de le faire. Au même moment, j'ai décidé de débuter une sorte de journal vidéo... jusqu'à ce que ma caméra fut volée quelques mois plus tard. Par la suite, j'ai poursuivi la mise à jour du blog que j’avais à l'époque, ce que je considérais alors comme un bon compromis, car les réseaux sociaux qui ont explosés ces dernières années n'existaient pas. Dans l'ensemble, mon expérience des 4 mois passes à Katmandou a été jusque là évidemment très différente de celle des 10 premiers mois à faire du stop, à dormir dans des camions en Turquie ou sur des bateaux taxis à Dubaï, ou dans les villages reculés de l'Inde. Mais dans l'ensemble, ce n'est pas mieux ou pire, c'est juste différent et un tout nouveau cycle de ma vie que j’essaie d’accepter tel qu’il est. Bien sûr, ma vie du moment se situe principalement sur la Route et je suis très impatient de revenir à l'asphalte ou à la terre de l'Inconnu, tout en continuant à profiter de l'instant. Je suis tout à fait conscient que lorsque cela se mettra en place, la traversée finale du continent asiatique vers l'Alaska sera une mission très difficile et dangereuse à remplir. Par conséquent, ce ne peut pas être une mauvaise idée que de prendre avantage de la situation et de se reposer un peu à l'avance. Dans le même temps, j'aime faire des choses différentes en permanence, que ce soit sur le toit de la petite maison donnant vu sur l'ensemble de la capitale népalaise, où je vis depuis maintenant 3 mois avec Ana, ma collègue de travail et amie Jade, son petit ami Nimesh, les deux chats Barry et Timmy et Gibro, le chien. Je ne me lasse pas de regarder le lever de soleil tous les matins au travers de la poussière et de la brume presque permanente, et Vénus au crépuscule, qui a été une vue envoutante depuis quelques semaines en direction de l'Ouest, et qui éclipse la voûte céleste avec son incomparable magnificence. Les derniers rayons du soleil jettent leur lumière grandiose sur le sommet des montagnes reines de l'Himalaya entourant la partie nord de la ville, en les couvrant d'une resplendissante tunique orangée puis rougeâtre. En outre, l’observation du ciel est en quelque sorte très liée à la météo et fortuitement, elle a fut assez appropriée depuis la fin de la mousson en Septembre. Il n'a pas plu depuis ce qui semble maintenant être une éternité et il vous prenez presque pour acquis le fait que le ciel sera bleu le jour suivant...et celui d'après également. En d'autres termes plus ou moins analogues, ce que je vis à Katmandou est une expérience totalement opposée à l'année passée à Amsterdam entre 2011 et 2012. À l'époque, il s’agissait plus de prier pour voir à nouveau un rayon de soleil après trois semaines consécutives de grisaille sinistre et de crachin déprimant. Cependant, il existe une similitude avec Amsterdam sachant que j’étais tout le temps à vélo pour aller travailler. En fait, "faire du vélo" n'est probablement pas la description adéquate du concept tel qu’on pourrait l’imaginer dans un premier temps puisque l'expérience de Katmandou est beaucoup plus proche de VTT, compte tenu de la taille des nids de poule sur les routes, et le fait d'être sur et dans la poussière ou la boue en permanence. Au bout du compte, je préfère définitivement le vent et la pluie d'Amsterdam en comparaison à la poussière et à la pollution sonore et atmosphérique de la capitale népalaise. Néanmoins, rentrer à la maison le soir après les longues journées de travail me fournit souvent des émotions fortes grâce au ciel étoilé, en vélo dans la nuit noire des rues principales de la ville, à cause des nombreuses coupures de courant auxquelles les habitants et nous mêmes sont confrontés au quotidien. Bien entendu, en dehors de cela, l'activité principale à laquelle j'ai consacré le plus de temps au cours des 3 derniers mois est l’enseignement de l'anglais, ainsi qu’un module de base de techniques d'étude à l’université britannique de la ville. Comme je suis en quelque sorte obligé de participer au cirque sociétal, pendant quelques mois, afin d'être en mesure d’achever mon parcours de l'Asie, il s’agit là d’une excellente opportunité pour partager mon expérience et ma sensibilisation à l'égard de littéralement tous les sujets. Mes élèves sont généralement très intéressés à mon histoire, et les techniques d'étude que j'enseigne sont tellement en rapport avec mon évolution personnelle. J'ai même été très « surpris » dans un premier temps quand on m'a donné l'occasion d'enseigner ces compétences, mais je n'ai cependant pas hésité une seconde à saisir ma chance. Mais c’est quoi les "techniques d'étude"? Au début, cela pourrait juste ressembler à un autre sujet aléatoire et formel que les étudiants se doivent d'apprendre sans comprendre vraiment le concept de ce dernier, mais en fait, c'est exactement le contraire. Les techniques d'étude sont une myriade de sujets variés dans le but de réellement enseigner aux étudiants «comment» apprendre efficacement et penser de manière critique et objective, au lieu de «quoi» apprendre et penser sans prendre pour acquis tout ce qu'on leur dit ou enseigne. Il s’agit d’un merveilleux voyage à travers l'analyse de la perception et de la gestion du temps, car il a tendance à être utilisé à tort dans notre société. Le procédé s’effectue de par la redéfinition du concept d’apprentissage, ainsi qu’au niveau des principaux éléments qui doivent être pris en considération pour la réalisation de nos propres recherches, parmi beaucoup d'autres sujets passionnants, comme par exemple la gestion du stress. Dans l'ensemble, les techniques d'étude sont pour moi une opportunité fantastique de transmettre à mes 140 élèves une partie de mon expérience, par rapport à la façon dont j’ai personnellement appris à «comment» penser jusqu'à présent. Enfin, cette nouvelle appréhension et compréhension de mon temps imparti sur Katmandou fut également déclenchée par le niveau 2 de Reiki 2 que j'ai passé il y a près de deux mois. Depuis lors, des vagues d'émotions fluctuantes ont agi sur moi tel l'effet de la marée sur des rochers, un long processus d’une inévitable érosion des fondations de ma personnalité. Par conséquent, j'ai vécu une période assez intense de remise en question qui m'a également perturbé assez sensiblement au niveau de la mise sur papiers de mes idées. Ce fut réellement une expérience de vie transformatrice. J'avais passé le niveau 1 il y a quatre ans, quand j’habitais à Nice, et cela avait déjà été un merveilleux voyage intérieur, de manière corrélée avec les séances de kinésiologie que j’effectuais avec l’un de mes amis de l'époque. Pour la première fois de ma vie, je fus en mesure d'associer et de corréler ma connaissance des chakras et des méridiens d'énergie avec une perception et compréhension intérieure profonde. C'était une chose tout à fait normale pour moi de me sentir émotionnellement submergé après les séances, mais toujours pour une cause positive, ainsi que pour les conséquences qui s’en suivirent. En fait, jusqu'à ce que vous atteigniez un certain niveau de prise de conscience personnelle, vous devez payer votre cotisation de souffrance émotionnelle intense pour pourvoir y accéder. Le concept de « lâcher prise » des choses, dans le but d’induire un équilibre intérieur est en quelque sorte assez facile à percevoir, mais pas toujours facile à concevoir, donc à réaliser. Certaines personnes ont besoin de faire face à une expérience hautement traumatique ou violente afin de se « réveiller », comme par exemple en contractant une maladie incurable ou même en ayant une « near death experience ». Après les séances de kinésiologie, je me sentais parfois déprimé pendant quelques jours, car elles déclenchaient un voyage intérieur profond et une introspection personnelle qui en valait la peine, car elles m’ouvraient de nouvelles portes de perception et de compréhension. Nous avons souvent tendance à oublier que toutes les réponses à nos questions existentielles se trouvent déjà en nous, et que nous sommes tous interconnectés au niveau électro-magnétique. Ainsi, nous élargissons notre propre connaissance émotionnelle qui, directement et indirectement, améliore la perception et la compréhension que nous avons des autres. En effet, les gens sont comme des miroirs à ce que nous aimons ou détestons à propos de nous-mêmes, et plus de compréhension de ce processus mène nécessairement vers plus d'amour et de compassion envers nos semblables. En ce qui concerne les séances de Reiki sur Katmandou, même si le processus émotionnel d'observation et d'acceptation est quelque peu semblable aux séances de kinésiologie précédentes, il existe une différence substantielle au niveau de la façon dont il est déclenché. En fait, dans le cas présent, je suis celui qui l'induit sur moi-même, alors que cela fut provoqué par d'autres personnes auparavant. C'est ainsi que je suis « officiellement » devenu un praticien de Reiki au travers des expériences intenses et variées de ces dernières années qui m'ont amené à ce stade de ma vie à Katmandou. Nous pensons que nous devons faire face à une observation constante et à l'acceptation de la pollution « sonore » intérieure qui est incarné par certaines pensées, sans essayer de les combattre, ce qui ne ferait qu’uniquement les renforcer. Par conséquent, l'écriture fait également partie de ce processus qui consume une quantité incroyable d'énergie, et c'est certainement l'une des principales raisons pour laquelle je me sentais un peu « coincé » au cours des derniers mois. Comme je l'ai déjà mentionné, nous avons souvent à observer et à digérer certains sentiments avant d'être capable de les transformer en mots, si cela est possible tout du moins. En plus de ce qui précède, plus vous lâchez prise par rapport aux choses matérielles, plus il semble y avoir de choses matérielles à dessaisir, perçues comme n'étant pas nécessaires, tant au niveau de notre bonheur que de notre survie en tant qu'espèce, et il s’agit de toute la magie d’expérimenter une vie en tant qu'être humain au début du 21ème siècle. Nous sommes à la fois constamment cernés d’une technologie qui nous permet d’aisément accéder à des sources d'informations qui changent une vie, mais il faut également apprendre à les sélectionner avec soin et de manière critique et objective afin d'éviter de s’y noyer. Après tout, plus vous essayez de creuser et remuez dans la quantité conséquente d'information disponible, plus vous réalisez à quel point le mensonge nous vivons est énorme et quelque peu ridicule, et il est impossible de penser, même une fraction de seconde, de pouvoir y retourner un jour. Non, ma vie restera sur la route pour un long moment, car il faut beaucoup de temps pour la comprendre et l’apprivoiser cette Route, donc pour se comprendre soi même. English:The monsoon is over. Summer begins...again. Having lived my first full Asian monsoon , it is even more catching to appreciate the concept of « Indian » summer on site. After nearly three months of daily torrential rain, the deep blue of the Himalayas has replaced the almost permanent grey fluffy buttons due to the increased influence of the Indian Ocean . This moment is particularly significant . Due to latitudes that are closer to the equator, compared to Europe, the temperatures are more agreeable and could be compared to an early Mediterranean summer. Therefore, I will have lived four different types of summer since the beginning of 2013, with a mild and dry winter in southern Iran, Dubai and Delhi, the hot spring of Rajasthan and its 48 degrees daily, the monsoon in India and Nepal but where temperatures were maintained at around 27 degrees and finally the "Indian" summer which begins now, with temperatures that will not fall below 20 degrees during the day until the end of November. For this occasion, I had the opportunity to experience what was one of the most original and exciting weekends of my whole life . Last Friday, I was at the Institute, working quietly on my laptop and taking advantage of the internet connection between two classes, as is often the case these days. In fact , I still do not have a connection at home , which is the main reason for my lengths in terms of responding to the messages that are sent to me . Suddenly and unexpectedly, one of my colleagues, Miles, English, 30 years old, told me to join him, and a mutual friend, Christian, German, 40 years old, for a motorbike trip in the direction of Pokhara and of the Conservation Area of the mystical Annapurna. After 10 minutes of a rather inconsistent reflection, through a conversation with Miles in which I mentioned that I had never ridden a motorcycle before, I finally decided to participate in an adventure which would be both mechanical and humane. Basically, an English, a German and a French together does not look very glorious, but in the travel « reality », everything is possible. Sometimes, it is in some couples that characters and philosophies of life seem to be antagonist to each other, yet highly complementary, so why this theory would not be also relevant in the eclectic and unpredictable events that travel gives us, as minds are open enough toward the acceptance of the others as they are. I think this is also the case for our triangular relationship, which is not always the easiest concept to handle in terms of interconnections. Indeed, Miles, Chris and I have got different character traits, but we respect and appreciate each other because of the numwe have in common. The deal was as follows; Miles was to teach me how to ride a motorcycle on Friday afternoon and we would go to Pokhara on the Saturday morning before sunrise in order to avoid the bulk of the crazy traffic that haunts the dusty streets of Kathmandu in the early morning. Chris, meanwhile, had the possibility to head to Pokhara on the Friday afternoon, after Miles had taught him to ride his bike in one hour...two days before! I think this factor strongly influenced me positively in favour of my last minute participation to the adventurous weekend. We unanimously agreed on returning to Kathmandu on the Monday afternoon, after Miles and I had postponed our respective classes from the Monday morning to the Tuesday morning. At that moment, I did not know at all what to expect of the journey but I was already certain that the following would be rather loaded. Of course, I did not think about that at all when Miles and I were strolling from the institute to the garage of Thamel where I directly rented my bike. I was rather trying to digest the intensity of the moment. The Friday afternoon was also hectic because after teaching all morning since 7.30 am, it was still necessary that we rented a motorbike and that I learned how to ride, before returning to school in order to teach at 17.30! When I walked into the garage with Miles, it was truly difficult to calm down my brain and the millions of synaptic connections that were caused by the situation at that very point of my life and that was storming inside the very foundations of my thinking; I could visualise myself a decade ago, trying to explain around me why I already knew, paradoxically enough, that I loved the concept of freedom which stood behind the practice of motorcycling but I did not want to involve myself in it, or at least I did not feel ready to involve myself at that time, by fear of "too much" loving it ever after. I also knew that I loved life too much to take too many risks, especially those who do not forgive, and maybe I had already met too many people to whom life had shown that we should not excessively play around with it. I almost felt envious to meet strangers at 4800 meters above sea level in the Indian Himalayas, which were engaged in voyages such as the crossing of the Trans-Himalayan by motorbike in very difficult riding conditions but which surely provided them with the most beautiful emotions and thrills of a lifetime. Besides, during the unexpected stay in Delhi, after the first attempt of crossing the Nepal border, my friends David and Fabien seemed quite overwhelmed by their own experience of the trans-Himalayan from which they had returned in the very morning after 2 weeks of an incredible adventure which was quite difficult to appropriately verbalise. I somehow understood, knowing through my own experience that certain facts of life are so intense in an emotional point of view that they must be experienced personally to truly see and understand the essence of the actual concept. Of course I had been on many bikes before but only as a passenger. I had a scooter for 2 years when I was living in Nice, after returning from Australia. I've always cycled a lot, even in difficult conditions. I learned how to drive cars on some of the most dangerous roads in the world, including a crossing of Australia from east or west in a 4x4. But ultimately, I knew that that experience would be very different when finally riding the Pulsar 220 I had rent for 3 days. Eventually, I learned how to drive in 30 minutes on a vacant lot near the Thamel district, just to integrate the basics of gear shifting, braking correctly or almost getting there, and to get an idea of the speed/weight ratio of the machine. Then, we went back to the institute, and my first mission would be to cover the five miles between the school and Golfutar, the area where I live in the north of the city, through the rush hour and its blinding dust. It is also worth remembering that in Nepal, the traffic is reversed compared to France, as it is also the case in India and England...but also in New Zealand and Australia, countries in which I had driven in similar conditions for almost 2 years and a half and for more than 30000 km of extraordinary adventures of all kinds. Thus, this factor has not impressed me . Of course, I would have needed much more time of practice, if only to cover the 200km between Kathmandu and Pokhara, but the asphalt mountain Nepalese roads are not in the same conditions as their European counterparts. In addition, having been through some of these roads by bus, I knew that some sections are under construction with random potholes everywhere, which may be 30 inches deep and can potentially disintegrate the front suspension of a motorcycle in the event of an unwelcome driving mistake. This was to be taken into account for the tarmac portion, and with regards to the off the beaten path part, I did not even bother thinking about it at that time. Some people must think that what I have undertaken is pure madness and I can tell you that I myself am one of those people. However, learning how to ride a bike was something that would necessarily happen sooner or later, when I would be ready for it, so why not in Nepal, especially when the opportunity comes to you without forcing it. I was greatly touched by the power of this imminent future experience and I somehow knew, without being able to put it in words, that it was the « right » place and the « right » time for it...and especially the « right » people to share such a journey with. I also knew it would be an excellent opportunity to extricate myself from bubbly Kathmandu for a few days and to reconnect with Nature. Miles and I were to meet up on the Saturday at six o'clock in the morning in order to travel the 200km separating Pokhara from us, through the green Nepalese valleys, their lush jungles and rice paddies of the first slopes of the Himalayas . After five hours and a few breaks to enjoy the ubiquitous Nature, we reached Pokhara where Miles found Chris, while I deliberately delayed my arrival to surprise Chris, knowing that he had absolutely no idea that I would also join in for this crazy venture. It was a rather nice feeling to see Fewa lake and its peaceful surroundings again, which Anna and I had explored a few weeks before. After a 2 hour break and a well deserved lunch, we resumed our road trip toward new lands, the Annapurna range and its conservation area. Thus, we spent over 4 hours on our bikes in order to reach Baglung, a small town located by the outskirts of the park. In terms of distance, it was only 70km but the roads were of the same type as the smaller alpine roads and in the meantime, we often stopped to take pictures of the surrounding lush vegetation, local communities, and to shoot a lot of videos. Indeed , Miles has just started his business and created his own web page, and he wanted to make a video clip to use as a promotional tool. Consequently, we were all three both the actors and directors of the project, and I can not wait to see the results. Before reaching Baglung in the late afternoon, we found ourselves on a path which was the subject of a documentary on the most dangerous roads in the world. In my mind, the moment was sufficient to itself and I had already said goodbye to the linear concept of time and space, which condensed into a point of singularity: enjoying the very emotion of the moment to an infinite extreme. However, when arriving in Baglung, after the last rays of the sun had weakened, I could not help but think that 24 hours earlier, I had never ridden a motorcycle in my whole life. After a short but good night sleep, I felt very tired from the week and the trip of the previous day but I was feeding from the adrenaline that was intensely present in my body. I was longing to go back on the bike and to tame the Himalayan roads. Then, we left Baglung toward Beni and Tatopani in the Annapurna Conservation Area, as we also left the last patches of asphalt behind us and I quickly realised why I could not have a clue about what was waiting for me and the bike before leaving Kathmandu the day before. We had to handle a 100km round trip from Baglung to Tatopani but not any 100km. The journey happened to be a delicate combination of factors that I did not think a motorcycle could endure...especially when it is a craft mainly built for the asphalt. We probably spent more time in water than on land, and when we were on the mainland, it would be more appropriate to speak of trenches of mud and clay as slippery as ice, or heaps of rocks on which you feel like a giant washing machine that never stops. However, everything went perfectly well. Of course, we all fell a few times, but personally, apart from a slightly sprained wrist and a bruised knee, there is fortunately nothing severe to mention. I must admit that I did not have the adequate equipment for such an adventure, to the exception of hiking shoes, a rain jacket, gaiters and gloves. The trip could have had a completely different outcome when, on the way back to Baglung at dusk, Chris just missed running over a cobra and when the reptile last tried to attack Chris whose leg luckily stood 30 cm too far away from the aggressor. We were soaked almost all day, by because of constantly crossing rivers and mud puddles sometimes 80cm deep, but it was somehow a pleasant sensation since it was a very hot Himalayan day. Forty kilometres of trails that strongly reminded me of my double experience in local buses when crossing the Transhimalayan section between Manali and Leh. And ultimately, even if I had a visual and sensory experience of Indian Transhimalayan, I think that this section of road in the Annapurna is shorter but probably more intense. When we arrived in Baglung, late Sunday afternoon, it was already getting dark after 240km of trails in miserable condition that we had already been through the day before, which is almost half of the section of the Transhimalayan route between Manali and Leh, even if the altitude is not comparable and is also a major factor of difficulty. However, our day did not end there, because we had promised ourselves to reach Pokhara that evening to be able to cover the last 200km from Pokhara to Kathmandu the next day. So it was by night that we rode the last 70 kilometres toward Pokhara. Of course, it was not a 3-lane lit highway in a Western fashion but rather half a lane in the Nepali fashion, in complete darkness, on which a deer, a fox or a rock could pop out of the blue, right in front of our bikes, at any time. The obscurity did not have just a negative impact as it has allowed us to fully appreciate the incredible celestial dome of the Himalayas that I could finally see again for the first time since the 10-day trek in Ladakh already 3 months ago. Obviously, this only happened when we stopped for a break, especially when Miles ran out of gasoline and Chris and I were forced to turn around to supply him for the last 30 km of the day, which was fortunately the only known incident of the less appreciated night ride. When finally reaching our final destination of the day, after crashing out on our respective beds, our only goal was to find a place to eat, which is not an obvious thing to do at 10 pm in Pokhara, and heading back to the beds in order to rest a minimum before returning to Kathmandu the next day. I knew the owners of a small family restaurant that graciously opened its arms and to whom we enthusiastically open our arms in return. In the following morning, it was had to get up and we all started feeling a pronounced global stiffness. Therefore, we departed from Pokhara 2 hours late, and we filmed the last videos of the trip in Bandipur, a small town located up the hills above the main valley. The trip was truly enjoyable with a beautiful weather, which allowed me to appreciate even more my trajectory lines on the Nepalese asphalt. Everything went very well but at 4 o'clock in the afternoon, when we were just 30km out of Kathmandu, what had already been thought eventually happened; We were just too short in terms of timing, and after a final break and some clutch issues on one of the bikes, Miles and I decided to cancel our respective classes and to postpone them to the Tuesday. I think it was a wise decision, knowing we still had to make our way through the frenetic traffic of the periphery and of the city centre of Kathmandu, then to drop off the bikes at the garage before going to school. Indeed, it would have been a shame to rush the last curves of what had been such a great adventure so far, especially as I was very aware, through years of experience, that it is always in the final minutes of a risky journey, when one starts being exhausted and slowly loses focus subconsciously, that an injury can happen and ruin the whole thing. After a final frenzy when crossing the city and the narrow and busy pedestrian streets of Thamel, we reached with black face and clothes due to the mud and exhaust particles, but safe and sound. In total, it was almost 800 km riding in three days, including more than 300km on the muddy trails of the Annapurna range. The whole adventure was also a fantastic opportunity to take nearly 300 of some of the most beautiful photos I have ever taken so far, whether in terms of ever smiling local communities or of magnificent landscapes, and I invite you to discover them on my website. It was also the occasion to discover and explore the "real" Nepal, far from its excessively touristy areas. I do not want to scare anyone by saying that I can not wait to get back on a bike, which should happen next weekend, because I am myself very aware that addiction is waiting for me at the corner and it does not appeal me at all, like any other types of addictions actually. If we want things to remain exceptional, especially emotionally speaking, we should avoid falling into a routine and appreciate whatever comes next for what it is, without expecting too much! N.G. Français:La mousson est finie. L’été commence…ou recommence.
Ayant vécu ma première mousson complète en Asie, il est encore plus prenant de pouvoir apprécier la notion d’été « indien ». Après presque 3 mois de pluies torrentielles quotidiennes, le grand bleu de l’Himalaya a remplacé les boutons cotonneux presque permanents dus à l’influence accrue de l’océan indien. Ce moment est particulièrement appréciable. Due au latitudes qui se rapprochent de l’équateur, en comparaison à l’Europe, les températures restent plus qu’agréables et pourraient être comparées à un début d’été méditerranéen. Du coup, j’aurai vécu 4 types d’étés différents depuis le début de 2013; l’hiver doux et sec du sud de l’Iran, de Dubai et de Delhi, le printemps brûlant du Rajasthan et ses 48 degrés quotidiens, la mousson en Inde et au Népal mais avec des températures qui se sont maintenues aux alentours des 27 degrés et enfin l’été « indien » qui débute à présent, avec des températures qui ne descendront pas sous les 20 degrés en journée jusqu’à fin Novembre. Pour cette occasion, j’ai eu l’opportunité d’expérimenter ce fut l’un des weekends les plus originaux et excitants de toute ma vie. Vendredi dernier, j’étais à l’institut, travaillant tranquillement sur mon ordinateur et profitant de la connexion internet entre 2 classes, comme c’est souvent le cas ces derniers temps. En effet, je n’ai toujours pas de connexion à la maison, ce qui la raison principale de mes longueurs en termes de réponse aux messages qui me sont envoyés. De manière soudaine et inattendue, l’un de mes collègues de travail, Miles, anglais de 30 ans, me propose de le joindre, ainsi qu’un ami en commun, Christian, allemand de 40 ans, pour une virée en moto en direction de Pokhara et de la zone de conservation du massif du mystique Annapurna. Après 10 minutes de brève réflexion plutôt décousue, au travers d’une conversation, autant avec Miles que personnelle, qui ne l’était pas moins, dans laquelle je mentionnais notamment que je n’avais jamais conduit de moto de toute ma vie, j’étais décidé à participer à l’aventure, qui s’annonçait autant mécanique qu’humaine. Sur le papier, un anglais, un allemand et un français en vadrouille ensemble, ça ne s’annonce pas très glorieux, mais dans la réalité du voyage, tout est possible. Parfois, c’est dans certains couples que les caractères et philosophies de vie de chacun semblent opposés mais pourtant très complémentaires, alors pourquoi pas également dans l’éclectisme des rencontres que le voyage nous procure, tant que les esprits restent assez ouverts pour pouvoir accepter l’autre tel qu’il est. Je pense que c’est aussi le cas pour notre relation triangulaire, ce qui n’est pas toujours le concept le plus facile à aborder. En effet, Miles, Chris et moi avons surement des traits de caractères différents, mais nous nous respectons et apprécions beaucoup surtout par rapport aux valeurs que nous avons en commun. Le deal était le suivant; Miles m’apprendrait à conduire une moto le vendredi après midi et nous partirions vers Pokhara le samedi matin avant le lever du soleil, pour éviter le gros de la circulation déjantée qui hante les artères de Katmandou au petit matin. Chris, de son côté, avait décidé et surtout la possibilité de partir vers Pokhara dès le vendredi après midi, après que Miles lui ai appris à conduire sa moto en 1 heure…2 jours auparavant! Je pense que ce paramètre m’a fortement influencé positivement en faveur de ma participation de dernière minute à l’expédition du weekend. Nous étions unanimement d’accord pour rentrer sur Katmandu le lundi après midi, après que Miles et moi ayons repoussé nos classes respectives du lundi matin au mardi matin. A cet instant, je ne savais pas le moins du monde à quoi m’attendre au niveau du périple en moto, mais j’étais déjà certain que la semaine qui suivrait serait plutôt chargée. Bien entendu, je ne pensais pas du tout à cela quand Miles et moi sommes partis de l’institut, le vendredi après midi, en direction du garage du Thamel dans lequel je devais directement louer ma moto. J’essayais plutôt de digérer l’instant présent. Le vendredi après midi s’annonçait également très chargé, car après avoir enseigné toute la matinée depuis 7.30 du matin, il fallait encore que nous louions une moto et que j’apprenne à conduire, avant de retourner à l’école pour y enseigner à nouveau à 17.30! Lorsque je marchais avec Miles vers le garage, il me fut vraiment difficile d’apaiser mon cerveau et les millions de connections synaptiques que la situation a occasionné à ce moment précis de ma vie et qui ont pris d‘assaut les fondements mêmes de ma pensée; Je me revoyais il y a une dizaine d’années, en train d’essayer d’expliquer autour de moi pourquoi je savais, de manière assez paradoxale, que j’aimais le concept de liberté qui se situait derrière la pratique de la moto mais que je ne voulais pas m’y investir, ou en tout cas que je ne me sentais pas prêt de m’y investir à ce moment là, par peur de peut être « trop » l’aimer par la suite. Je savais aussi que j’aime trop la vie pour prendre trop de risques avec elle, surtout ceux qui ne pardonnent pas, et peut être que j’avais déjà rencontré trop de monde à qui la vie avait démontré qu’il ne faut pas trop non plus jouer avec elle. Lorsqu’on pilote une voiture, il n’est jamais agréable d’avoir un accident mais la plupart du temps, c’est la carrosserie qui est égratignée. En moto, la moindre erreur est c’est plutôt le bras ou la jambe. Je me sentais presque envieux de rencontrer des inconnus, à 4800 mètres d’altitude dans l’Himalaya indien, qui s’adonnaient à des périples tels que la traversée de la transhimalayenne en moto dans des conditions de conduite très difficiles mais qui leur fournissaient probablement parmi les plus belles émotions et les plus frissons de toute leur vie. Sans compter mon retour et séjour inopiné sur Delhi après la première tentative de la traversée de la frontière népalaise, pendant lequel mes amis David et Fabien semblaient subjugués par leur propre expérience de la transhimalayenne dont-ils revenaient à peine le matin même, après 2 semaines d’une aventure tellement incroyable qu’elle semblait difficile à verbaliser de manière appropriée. Ce que je comprenais tout à fait quelque part, sachant au travers de ma propre expérience que certains faits de vie sont tellement intenses d’un point de vue émotionnel qu’il faut « juste » les vivre soi même pour pouvoir réellement percevoir et comprendre l’essence même du concept en question. Bien sur que j’étais déjà monté sur de nombreuses motos auparavant mais uniquement en tant que passager. J’ai eu un scooter pendant 2 ans lorsque j’habitais à Nice, en rentrant d’Australie. J’ai toujours fait beaucoup de vélo, même dans des conditions difficiles. J’ai appris à conduire mes voitures sur certaines des routes les plus dangereuses du monde, avec notamment une traversée de l‘Australie d’est ou ouest en 4x4. Mais au bout du compte, je savais déjà que l’expérience qui m’attendait serait bien différente de tout cela, lorsque je serais enfin au guidon de la Pulsar 220 que je venais de louer pour les 3 jours à venir. Finalement, j’ai appris à conduire en 30 minutes sur un terrain vague situé à proximité du quartier de Thamel, l’histoire de savoir passer les vitesses, freiner correctement ou presque, et avoir une idée du ratio poids & vitesse de mon engin. Il fallait ensuite que nous retournions vers l’institut pour y enseigner, et ma première mission de taille serait de parcourir les cinq kilomètres séparant l’école de Golfutar, le quartier où je vis situé au nord de la ville, au travers de l’heure de pointe, de sa circulation frénétique et de sa poussière déconcertante et aveuglante. Il est aussi bon de rappeler qu’au Népal, la circulation est inversée comme c’est également le cas en Inde et en Angleterre…mais aussi en Nouvelle Zélande et en Australie, pays dans lesquels j’ai conduit dans des conditions similaires pendant près de 2 ans et demi et plus de 30000 km d’aventures extraordinaires de toutes sortes. Ce paramètre ne m’a donc guère impressionné. Bien sur que j’aurais eu besoin de beaucoup plus de temps d’apprentissage ne serait ce que pour parcourir les 200km séparant Katmandou de Pokhara, certes sur bitume mais les routes de montagne népalaises ne sont pas dans le même état que leurs homologues européennes. De plus, pour avoir parcouru certaines de ses routes en bus, je sais que certaines sections sont en travaux avec des trous situés de manière aléatoire, qui peuvent faire 30 cm de profondeur et potentiellement désintégrer la suspension avant d’une moto en cas d’erreur de pilotage mal venue. Ceci était à prendre en compte pour la partie route et en ce concernait la partie hors sentiers battus, je ne voulais même pas y penser à ce moment là. Certaines personnes doivent penser que ce que j’ai entrepris est de la folie pure et je peux vous avouer que je fais moi-même partie de ces personnes. Cependant, apprendre à faire de la moto était nécessairement quelque chose qui allait arriver un jour ou l’autre, quand je serais prêt, alors pourquoi pas au Népal, surtout quand l’occasion se présente à vous sans pour autant la forcer. J’étais fortement touché par la puissance du potentiel de l’expérience à venir mais je savais, sans pour autant pouvoir l’expliquer par les mots, que c’était le bon endroit, le bon moment…et surtout les bonnes personnes pour partager un tel périple. Je savais également que ce serait une excellente opportunité de m’extirper pendant quelques jours de la frénésie de Katmandou et de me reconnecter avec la nature. Nous avions rendez vous le samedi à six heures du matin, avec Miles, pour parcourir les 200km nous séparant de Pokhara, au travers des vallées népalaises, de leurs jungles et rizières verdoyantes des premières pentes de l‘Himalaya. Après cinq heures de route et quelques pauses pour profiter de la nature omniprésente, nous arrivions sur Pokhara où Miles retrouvait Chris, pendant que je retardais délibérément mon arrivée pour lui faire la surprise, sachant qu’il n’avait absolument aucune idée que je le rejoindrai également pour cette folle aventure. Ce fut un sentiment plutôt agréable de retrouver le lac Fewa et ses environs paisibles, que nous avions arborés avec Ana quelques semaines auparavant. Après 2 heures de pause et un bon repas bien mérités, nous reprenions le route vers de nouvelles contrées, et surtout des routes aux conditions précaires, en direction du massif de l’Annapurna et de sa zone de conservation. Ainsi, nous avons passé plus de 4 heures sur nos motos pour rejoindre Baglung, petite bourgade située en périphérie du parc naturel. En termes de distance, il ne s’agissait que de 70km mais les routes étaient du même acabit que les plus petites des routes alpines et entre temps, nous nous sommes souvent arrêtés pour prendre des photos de la végétation luxuriante environnante, des communautés locales, et pour filmer un grand nombre de clichés vidéos. En effet, Miles vient de démarrer son business et créer sa page internet, et il voulait réaliser une vidéo pour utiliser comme outil de promotion. Ainsi, nous étions tous les 3 à la fois les acteurs et réalisateurs du projet, dont j’ai vraiment hâte de voir les résultats. Avant d’atteindre Baglung, en fin d’après midi, nous nous sommes retrouvés sur une partie de sentier qui fut l’objet d’un documentaire présentant les routes les plus dangereuses du monde. Dans ma tête, l’instant se suffisait à lui-même et j’avais dit adieu, depuis un long moment de conduite, au concept linéaire du temps et de l’espace, qui se condensait en un point de singularité: vivre l’émotion du moment à son extrême. Cependant, en arrivant sur Baglung, après que les derniers rayons de l’astre roi ne se soient affaiblis, je ne pouvais m’empêcher de penser que 24 heures plus tôt, je n’avais jamais conduit de moto de toute ma vie. Après une courte mais bonne nuit de sommeil, je me sentais très fatigué de la semaine et du trip de la veille mais je me nourrissais de l’adrénaline intensément présente dans mon organisme et me languissais déjà de retourner sur la moto et les routes de l’Himalaya. A partir du moment où nous avons quitté Baglung en direction de Beni et Tatopani, dans l’Annapurna, nous avons également laissé derrière nous les dernières parcelles de bitume et j’ai promptement compris que je ne pouvais en effet pas avoir la moindre idée de ce qui allait m’attendre, ainsi que la moto, avant de partir de Katmandu la veille. Nous n’avions de 100km aller retour de Baglung à Tatopani mais pas n’importe quels 100km. Le périple fut une délicate combinaison de paramètres que je ne pensais pas qu’une moto soit capable d’endurer…surtout quand il s’agit d’un engin plutôt taillé pour l’asphalte. Nous avons probablement passé plus de temps dans l’eau que sur la terre ferme, et quand il s’agissait de terre ferme, il serait plus adéquate de parler de rigoles de boue et d’argile aussi glissantes que de la glace ou de tas de rochers sur laquelle vous avez l’impression d’être une machine à laver géante qui ne s’arrête jamais. Pourtant, que ce soit pour Chris ou pour moi, tout s’est parfaitement bien passé. Bien sur, nous sommes tous tombés quelques fois, mais personnellement, à l’exception d’une légère entorse au poignet et d’un gros bleu au genou, il n’y eu rien de très alarmant à retenir. Il faut dire que nous n’avions pas non plus d’équipement adéquate pour une telle aventure, à l’exception de chaussures de marche, d’un Kway, de guêtres et de gant d’escalade, en ce qui me concerne. La virée aurait pu aussi prendre une autre tournure complètement différente quand sur le retour vers Baglung, au crépuscule, Chris a manqué de peu de rouler sur un cobra et quand se dernier a tenté d’attaquer Chris dont la jambe se situait heureusement 30 cm trop loin de l’agresseur. Nous sommes restés trempés jusqu’aux os presque toute la journée, à force de traverser des rivières et flaques de boue allant jusqu’à 80cm de profondeur par endroit, mais cela fut une agréable sensation qui compensait avec les chaleurs du casque dues à un soleil bien généreux. Les 40 km de sentiers m’ont fortement rappelé ma double expérience en bus local de la traversée de la Transhimalayenne entre Manali et Leh. Et au bout du compte, même si je n’ai eu qu’une expérience visuelle et sensorielle de la Transhimalayenne indienne, je pense que cette section de route de l’Annapurna est probablement plus courte mais plus intense. Quand nous sommes arrivés sur Baglung, le dimanche en fin d’après midi, il faisait presque nuit et ce n’était pas moins de 240km de sentiers en misérable condition que nous avions visités depuis la veille, soit près de la moitié de la section de Transhimalayenne séparant Manali de Leh, même si l’altitude n’est pas comparable et est également un paramètre de difficulté important. Pourtant, notre journée ne s’arrêtait pas là, car nous nous étions promis de rejoindre Pokhara le soir même pour être certains de couvrir les 200km nous séparant de Katmandu le lendemain. Ce fut donc de nuit que nous avons parcouru les 70 derniers kilomètres en direction de Pokhara. Bien entendu, ce ne fut pas sur une 3 voies éclairée à la mode occidentale mais plutôt une demie voie à la mode népalaise, dans le noir le plus complet, sur laquelle un cerf, un renard ou un rocher peuvent surgir à tout moment de l’obscurité. Cette dernière n’eut pas que des impacts négatifs sur notre conduite puisque cela nous a permis de pleinement apprécié l’incroyable voute céleste de l’Himalaya, que je pouvais admirer à nouveau pour la première fois depuis le trek de 10 jours dans le Ladakh, il y a déjà 3 mois. Evidemment, ceci n’arriva uniquement quand nous nous arrêtions pour une petite pause, notamment quand Miles fut à court d’essence et Chris et moi furent obligés de faire demi tour pour siphonner nos réservoirs et ainsi l’approvisionner pour les derniers 30km de la journée, ce qui fut heureusement le seul incident notoire de la « spéciale » en nocturne. Après nous être écroulés sur nos lits respectifs en arrivant sur Pokhara, notre seul et unique objectif fut de trouver un endroit pour manger, chose peu évidente à 10 heures du soir, et de retrouver nos lits, pour récupérer un minimum avant de rentrer sur Katmandu le lendemain. Je connaissais les propriétaires d’un petit restaurant familiale qui nous a gentiment ouvert ses bras et envers lequel nous avons enthousiastiquement ouvert nos bras en retour. Au petit matin, le réveil fut plutôt difficile et nous commencions tous à ressentir des courbatures assez prononcées. De ce fait, nous sommes partie de Pokhara avec 2 heures de retard, et nous devions filmer les dernières vidéos du périple à Bandipur, petite bourgade située dans les hauteurs de la vallée au 2 tiers du parcours. Cependant, le trajet fut vraiment agréable avec un grand beau temps, ce qui me permis d’autant plus apprécier ma prise de trajectoire sur l’asphalte népalais. Tout se déroula parfaitement bien, ou en tout cas de ce qui est « racontable » publiquement, mais à 4 heures de l’après midi, alors que nous étions à peine à 30km de Katmandu, ce qui était déjà pressenti arriva; Nous étions beaucoup trop justes en termes de timing et après un dernier break et quelques soucis d’embrayage sur l’une des motos, Miles et moi décidâmes finalement d’annuler nos classes respectives et de les repousser au lendemain. Je pense que ce fut une sage décision, sachant qu’il fallait encore nous frayer un chemin au travers de la circulation de la périphérie et du centre ville de Katmandu, puis déposer les motos au garage avant de nous rendre à l’école. En effet, il aurait également été dommage de bâcler les derniers virages d’une si belle aventure jusque là, d’autant plus que je savais par expérience que c’est toujours dans les dernières minutes d’un périple à risque, lorsque l’on commence à être exténué et tout doucement subconsciemment se relâcher, qu’une blessure peut arriver et ruiner l’ensemble de la dynamique. Après une dernière frénésie lors de la traversée de la ville et des rues passantes étroites de Thamel, nous sommes arrivés le visage et les vêtements complètement noirs de boue et de particules d’échappement, mais bel et bien sains et saufs. Au total, ce ne sont pas moins de 800 km que nous avons parcourus en 3 jours, dont plus de 300km sur les sentiers cabossés et boueux du massif de l’Annapurna. L’ensemble de l’aventure fut aussi une fantastique opportunité de prendre près de 300 photos parmi les plus belles que j’ai pu prendre jusqu’à présent pendant mon long voyage, que ce soit en termes de communautés locales souriantes ou de paysages magnifiques, et que je vous invite à découvrir sur mon site internet. Ce fut aussi l’occasion de découvrir et explorer le « vrai » Népal, loin de ses sentiers battus et zones touristiques à outrance. Je ne voudrais surtout pas effrayer certaines personnes en disant que j’ai hâte de remonter sur une moto, ce qui devrait arriver le weekend prochain, car je suis moi-même conscient du fait que l’addiction m’attend au tournant et que cela ne m’intéresse aucunement. Pour que quelque chose reste exceptionnel, surtout émotionnellement parlant, autant éviter de tomber dans une routine et en garder un peu sous le pied pour la suite! N.G. English:After splitting up with Alice and John, Ana and I decided to make it, slowly but surely, to the Nepalese border of the State of Uttarakhand in India, west of the country. We were also very tired since the arrival of the monsoon in Dharamshala, the home of the Dalai Lama and thousands of Tibetan refugees in India. We spent 3 days there, a little more than expected, and the area was far too touristy for my taste and less authentic than the Ladakh and its Tibetan Buddhism. In addition, we were not able to truly enjoy the place because of the monsoon that came in too early this year. With John and Alice, we tried to elaborate a plot to interview the Dalai Lama, but he unfortunately was in Australia at that time! We had to travel with our clothes in plastic bags because we thought it would be a good idea to finally wash them, when we saw the washing machine, where we were staying on the hills above Dharamshala. After 7 months without seeing a washing machine, I might have got too much enthusiastic. The weather was so rainy, and it was so humid, that beyond the fact of never drying out, my clothes got mouldy and I almost threw them away. I finally could dry them out in Rishikesh, a few days later, thanks to the unexpected presence of a fan in the room of our new guesthouse. We arrived in Rishikesh on June 24 after another tumultuous night of transiting on a local bus. One needs to know what it is to travel by local bus in India to truly understand the level of exhaustion that can be easily accumulated. So, knowing that I hadn’t not fully recovered from the long trek in the Himalayas, I got sick. Indeed, for the first time in fifteen years, I had stomach and digestion issues, along with a high fever that kept me in bed for two days. The most surprising thing in all this is that more than never being really sick, I had not had stomach problems throughout the journey, even after drinking tap water and eat street food in Iran, and also after arriving in India, compared to 90% of the other foreigners travelling in these areas. I suspected it was a direct result from the nutritional deficiency accumulated during the trek...and of course also from the heavy tiredness accumulated in previous weeks. I don’t want to worry anyone because ultimately I feel much better by now and I even gained some weight, but it is important for me to also share this kinds of events with the people who follow me because it is part of the hazards of the journey and perhaps more particularly of the way I travel. No, everything is not going smoothly every single day and if I just shared the "positive" events with you, it would not be honest regarding the approach and the perception that you can have of what I do. Moreover, it is nothing "negative" to me, it is just part of the whole experience. It's all about interpretation. When you create an imbalance within you, whether it is physical, physiological, emotional or spiritual, your body reminds you of your rights and duties as to stay in balance with yourself. His only way to communicate with you is to make you feel certain things, and when you can not readjust this imbalance for some reason, you get sick. It seems obvious to me that at that time, the part or system of your body that falls ill is the one that is the most fragile. This is why I believe in the power and the cause and effect of the psychosomatic equilibrium. The key is to understand why and how, without necessarily overanalyzing things. Just a thought... There is, of course, always more to tell than the few lines of my occasional publications on my blog, whether it relates to chronological, emotional, philosophical or even spiritual events, and even though it may already seem too much for some, there will be more details for those who will honour me to read the book that I'm writing, whether it will be published one day or not. So we stayed four days in Rishikesh, on a hill away from the noise and air pollution of the city centre. The place and the guesthouse were very peaceful, although my disease and the monsoon has not allowed me to fully enjoy them. In fact, I mentioned that the monsoon was much earlier than expected this year and in fact, there was severe floods a few kilometres upstream on the Ganges, because the locals was neither informed nor prepared for the occasion . Rishikesh is located on the Mystic River, about 200 miles from its source, and the place is famous for its baths in the "sacred" Indian giant, and its mouth, more than 2000 km further on runs from Calcutta to Bangladesh, on more than 800km wide. It is not less than 10 000 people who have drowned and whose bodies were dumped into the sacred waters. Without cynicism, I was also in awe in front of the beauty of the river in spate and the power and majesty of its currents. It really is a place that I loved and where amazing energies are really involved, even though I was somewhere touched by the unfortunate events caused by the elements. At that moment, I could not help but think of a "butterfly effect" of the fact that winter in Europe has also been found to be very unusual this year. As soon as I felt better, we decided to leave and go as quickly as possible to Nepal as the place began to smell of death. Everything around was getting rotted and even vegetables began to darken because of the huge humidity rate, not to mention epidemics beginning to spread out...so it was time to head off. However, we first had to solve a small detail which was that Ana’s Indian visa expired three days earlier! Without going into the details of the causal relationship of this problem, and while some might think that this is really "idiotic", I would say that this was inappropriate, but we had to react positively to the problem anyway. Finally, after a long reflection, we decided to get to the border anyway, thinking that Ana would just have to pay a fine. After we arrived at the Nepalese border, and especially after another 14-hour journey by night bus in miserable conditions, to cover the 200 kilometres separating us from Nepal, the Immigration Service kindly told us they could absolutely do nothing for us and to go back to Delhi...! It was really hard to accept, especially since we arrived on site in a condition of extreme tiredness and were just 400m from a country where I was longing to visit since the very origin of my journey around the world overland. However, one hour later, we enrolled in another 10 hour ride on a local bus to reach the Indian capital city that I had no desire to see again, after more than a month spent in the tranquillity and greenery of the Himalayan peaks. We strongly hoped to arrive before the closing of the immigration service in the afternoon, which of course never happened, and as it was a Friday, we were somewhat obliged to spend the weekend there. As it was too "easy" for us, it also became clear that we could not stay in a hostel because of the expiry of Ana‘s visa, due to local foreign policy, and instead of sleeping in the street, which was really close to happening, I was "lucky" enough to have a friend there, David, who accepted us at his and his roommates’ place that weekend, which saved us the day…and the weekend. We also were "lucky" that his roommates were not there and therefore to be able to occupy one of the free rooms. David had come back in the morning from a bike ride in Ladakh, and had been there with Fabien, one of my best friends’ brother in France, whom I did not suspect the presence at that time, which was brilliant news! When I think that some people still believe in coincidences... In any cases, all these "coincidences" that we had had, induced a much more pleasant weekend than expected, something that was beyond my expectations. In fact, I had absolutely no expectation apart from the fact that I wanted to leave Delhi as soon as possible and to head back to the Nepalese border, but in the meantime, it was very nice to see familiar faces. After 4 days in Delhi, having sorted out the administrative problems of the visa and another delicious 10 hour ride in the night bus, we were reaching the border again and this time, we especially made it through...it was July 3. We decided to take a one-month visa and would see where the wind would take us in a not too distant future. When arriving in Nepal, I immediately felt that the energies were really different and besides, after 10 days of illness and still losing weight, I was finally cured. It's been 10 years that I have not taken "western" medication and I noticed that the healing time is often the same, without intoxicating myself with antibiotics or other rubbish, which are poison anyway. Moreover, this is mostly a lobby or the pharmaceutical industry, which needs us sick in order to make profit. I rely on my essential oils and aromatherapy, which is perfectly fine to me. After 10 hours of transit to the border, we made the effort to commute another 100km...and 7 hours by bus in order to chill out a few days in the jungle of Bardia National Park, south west of the country. The stay in the jungle was interesting but still very wet! The atmosphere was just so unbearable with the high humidity, and the daily concert of thousands of species of insects and other creepy crawlies in front of the windows of the hut did not necessarily induce a nice sleep. We strolled around the place and discovered a park in which the elephants were chained to satisfy the local tourism business and for the pleasure of unaware tourists. I was shocked by the scene. Most elephants stay all their lives to satisfy the tourists that get back home, proud to have ridden an elephant in Nepal. This is ridiculous and it is time for the human species to evolve a bit. It made me think of the concept of a zoo, when I realise that these days, people still think that a zoo is made to protect and preserve animals. No, zoos were created by a species that is more greedy and selfish than the other ones, namely the human species, that chase animals away from their natural habitat, and for the purpose of generating a profit, zoos have emerged. Of course, the point to create them in order to satisfy the public opinion, when people have began to feel guilty, is only sand thrown in people‘s eyes. Our next step was Lumbini, the birthplace of Prince Siddhartha, who became enlightened and was thus renamed Buddha, approximately 2600 years ago. I was very excited to have the privilege of going there as for over 10 years I've always felt close to Tibetan Buddhism in terms of philosophy and values of life, and therefore it was a very special moment for me. It is always interesting to visit these strongholds of religions, seven if I do not adhere to the business that has emerged from them, it helps one understand why the world and our species evolved the way it does. The trip was a little more enjoyable because the atmosphere was less humid than in the jungle and I could therefore sleep better at night. Thereafter we went to Pokhara, located in the geographic centre of the country at the foothills of the Annapurna mountain range. Due to the context and circumstances of the journey, it was more or less decided that this city and its beautiful lake would be where we would stay a little longer in order to get into the process of looking for a job. Finally, we’ve been there for a fortnight, and after 21 days and more than 100 hours of transiting by local bus, with a few sleepless nights on the way, it was time to get some rest! Meanwhile, the monsoon had also proved to be a key element in the dynamic of handling my time and travel. We considered to hitchhike several times but it was just impossible, or I would have probably thrown my guitar to the garbage after a week. Trekking in the Annapurna was also impossible, but I had taken advantage of the Himalayas in India, a few weeks ago. Besides, I had to wait 12 days in order to finally see the magnificent silhouette of Mount Machhapuchhare, 6993m high,and the 8091m of the mystical Annapurna. I was thrilled to see my first peak of over 8000m, which, in addition, was coated in the colours of a delectable sunset. Although this is obviously not the right time to visit Asia at the moment, Nepal is a beautiful country and the locals are even more friendly than in India. Moreover, it is possible that some people, who come here directly and by plane, get into a culture shock but for me, after having spent six months in India, I think that the two countries are closely linked. I would say that Nepal is a logical continuation of the Indian subcontinent; The topology is very similar to Northern India, the same subtropical forest, the same mountain range, the same food, the same clothes and almost the same language. What is more, the face features are very similar, even if the eyes tend to gently stretch and narrow, this is also the case in the north of India. The only difference that is truly significant is the fact that Nepal does not have major cities except Kathmandu in terms of Indian standards. Therefore, the place looks much greener, relaxing and less polluted. When reaching Pokhara, it was the first time since I left Nice, 10 months ago, that I could give myself a break for such a « long » time, especially with a reliable internet connection. Therefore, I was particularly focused on finding a English teaching position in Asia. I slowly but surely crept through a forest of different factors to take into account relating to geography, practical concerns, or to the position itself. Finally, after one more opportunity to Myanmar, I will work in China for the next academic year. I’ll very soon be in Kathmandu in order to visit the Chinese Embassy and get more information. As I already explained in my previous publication, the plans were originally not what they are now but as I have so often mentioned, there really is no "plans" when you travel independently for an indefinite period of time and that is something which is somehow really appreciable. Everything is impermanent and it is the only thing that we must learn to accept. It is a great exercise to develop our natural ability to adapt and to accept...after all, all of my journey is based on these principles; The ability to change my life dramatically, being in harmony with myand beliefs, and to feel free among other citizens of the world who see things in the same way in order to move towards a world and a society which should be more in line with its natural environment and with people truly communicating with each other. Otherwise, the possibility of connecting to the Internet has also led to a stay in Pokhara based on more intellectuality. I've always been a big fan of documentaries, which have often supplemented my readings throughout my eternal quest for understanding the world and its origins. For this purpose, it is always interesting to know yourself, through the experience of life in itself. There is no special method for this, or let's say that there are an infinite number of them. It is up to each and every of us to find out one that suits us and generally, when you truly comprehend and integrate the principle of letting go of things, everything comes to you naturally, without necessarily having to really "look for." It is, I think, also important to understand what are our origins, in order to perceive what could be the evolution of our species in a near future, in order to get prepared for it. Knowing that we have reached a turning point in our evolution, namely the one of a species that is about to destroy its own planet, I thus think that it would be interesting to start looking at possible outcomes and at the choices we can do to contribute individually and collectively to shift the societal paradigm, which is happening NOW. For my part, I have always been fascinated by our origins and somewhat I have never believed in History as described in our school books. For once, I will not refer to the obsolete contemporary history of most of the events in the 20th and 21st centuries, or to the permanent lie in which we have lived since the creation of the U.S. Federal Reserve Bank in 1913. I speak here of a challenging and total redefinition of the evolutionary theory of our origins as most archaeologists and historians describe it. I never believed in the fact that we were just a primitive species barely able to hunt, fish and pick fruits, and almost overnight, if we look at History, we invented mathematical knowledge and built monuments with incredible accuracy such as the Pyramids of Giza, of which we could hardly move one of the monoliths with current cranes and technology. Lately I've felt privileged to see one of the most exciting documentaries that I had the opportunity to watch in many years, directed by Graham Hancock, which is popular on TV channels such as National Geographic or Discovery Channel. He is, to me, one of the greatest explorers in modern history. I'm a big fan. If you get the chance to master the language of Shakespeare, and if you like the mysteries of our origins, it would be simply a blasphemy not to watch this documentary! It is called "Quest for the lost civilization" and you can easily find it on Youtube. I'll let you know very soon my landing place in Asia, sometime in August. For those who live in the northern hemisphere, enjoy the summer! Cheers, Nicolas "We all have, originally, the same potential to understand things. The only difference between people is their ability to involve themselves in the process of figuring things out, and the fact of not considering this as what should be a priority for everyone. " N.G. Français:Après s’être séparés avec Alice et John, Ana et moi décidâmes de nous rendre, doucement mais surement, vers la frontière Népalaise de l’Etat de l’Uttarakhand en Inde, à l’ouest du pays.
Nous étions aussi pas mal à l’ouest, mais au sens figuré, depuis l’arrivée de la mousson sur Dharamshala, la terre d’adoption du Dalai Lama et de milliers de réfugiés tibétains. Nous sommes restés 3 jours sur place, un peu plus que prévu, et l’ensemble s’est avéré beaucoup trop touristique à mon goût et beaucoup moins authentique que le Ladakh et son bouddhisme tibétain. De plus, nous n’avons pas pu profiter pleinement de l’endroit à cause d’une mousson beaucoup trop précoce aux yeux de tout le monde. Avec John et Alice, nous avons tout de même monté une combine pour essayer d’interviewer le Dalai Lama, mais il s’est avéré être en Australie à ce moment là! Nous avons du voyager avec nos affaires trempées dans des sacs en plastique car nous avions pensé que ce serait une bonne idée de les laver, quand nous avons vu la machine à laver…en plastique de l‘endroit où nous restions dans les hauteurs de Dharamshala, pour ma part la première depuis l’Iran, six mois plus tôt. Il a tellement plu de manière constante et forte, et il faisait tellement humide, qu’au-delà du fait de ne jamais sécher, mes vêtements sentaient le moisi et j’ai failli les jeter à la poubelle. Je suis arrivé à mes fins à Rishikesh, quelques jours plus tard, grâce à la présence inopinée d’un ventilateur dans la chambre de notre nouvelle guesthouse. Nous sommes arrivés sur Rishikesh le 24 Juin après une nouvelle nuit tumultueuse de transit en bus. Il faut vraiment savoir ce que c’est de voyager en bus local en Inde pour comprendre le niveau d’exténuation qui peut y être facilement accumulé. Du coup, sachant que je n’avais pas complètement récupérer du long trek dans l’Himalaya, je suis tombé malade. En effet, pour la première fois depuis quinze ans, j’ai eu des problèmes d’estomac et de digestion, couronnés par une fièvre monstre qui m’a cloué au lit pendant 2 jours. Le plus surprenant dans tout cela, c’est qu’en plus de n’être jamais vraiment malade, je n’avais pas eu de problème d’estomac pendant tout le périple, même à boire l’eau du robinet et manger de la nourriture dans la rue en Iran, et surtout en arrivant en Inde, en comparaison à 90% des étrangers qui arrivent sur place. J’ai soupçonné le fait que ceci soit une conséquence directe de la carence nutritionnelle accumulée pendant le trek…et bien évidemment de la lourde fatigue également accumulée les semaines précédentes. Je ne veux bien entendu inquiéter personne, car au bout du compte tout va pour le mieux à présent et j‘ai même repris un peu de poids, mais il est important pour moi de partager ce genre d’évènements avec les gens qui me suivent, car cela fait également partie intégrante des aléas du voyage et peut être encore plus particulièrement de la façon dont je voyage. Non, tout n’est pas rose et si je ne partageais que les évènements « positifs » avec vous, cela ne serait pas honnête par rapport à l’approche et la perception que vous pouvez avoir de ce que je fais. D’ailleurs, cela n’a rien de « négatif » à mes yeux, et fais juste partie de l’expérience dans son ensemble. Tout est question d’interprétation. Quand vous créez un déséquilibre en vous, qu’il soit physique, physiologique, émotionnel ou spirituel, votre corps vous rappelle vos droits et vos devoirs quant au fait de rester en équilibre avec vous-même. Sa seule manière de pouvoir communiquer avec vous est de vous faire ressentir certaines choses, et quand vous ne pouvez pas remédier à ce déséquilibre, vous tombez malade. Il me parait évident qu’à ce moment là, la partie de votre corps qui tombe malade, et cela vaut aussi pour les blessures, est celle qui est le plus fragile. C’est la raison pour laquelle je crois autant au pouvoir et à la relation de cause à effet du psychosomatique. Le tout est de comprendre le pourquoi du comment, sans forcément analyser les choses à outrance. A méditer… Il y a bien sur toujours beaucoup plus à raconter que les quelques lignes de mes publications ponctuelles de mon blog, que ce soit d’un point de vue événementiel, émotionnel, philosophique ou même spirituel, et même si cela pourrait déjà paraitre beaucoup trop pour certains, il y aura bien plus de détails pour celles et ceux qui me feront l’honneur de lire les recueils que je suis en train d’écrire, qu’ils soient publiés un jour ou pas. Nous sommes donc restés 4 jours sur Rishikesh, sur une colline à distance de la pollution sonore et atmosphérique du centre ville. L’endroit et la guesthouse furent très paisibles, même si encore une fois, la maladie et la mousson ne m’ont pas permis d’en profiter pleinement. D’ailleurs, je mentionnais que la mousson était beaucoup plus précoce que prévue cette année et en effet, il y a eu de graves inondations quelques kilomètres en amont sur le Gange, car les locaux n’étais ni avertis, ni préparés pour l’occasion. Rishikesh est située sur le fleuve mystique, à environ 200 kilomètres de sa source, et le lieu est réputé pour ses bains dans l’eau « sacrée » du géant indien, dont l’embouchure, plus de 2000 km plus loin, s’étend de Calcutta jusqu’au Bangladesh, sur plus de 800km de large. Dans un autre registre de baignade, ce ne sont pas moins de 10000 personnes qui ont péri noyées et dont les cadavres se sont déversés dans les flots sacrés. Sans aucun cynisme, je fut d’ailleurs en admiration devant la beauté du fleuve en crue et la puissance et majestuosité de ses courants. C’est vraiment un endroit que j’ai beaucoup aimé et où les énergies sont vraiment prenantes, même si j’étais quelque part touché par les évènements malheureux causés par les éléments. A cet instant, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à un « effet papillon » quant au fait que l’hiver en Europe s’est avéré être également très atypique cette année. Dès que je me suis senti mieux, nous avons décidé de partir et de nous rendre le plus vite possible vers le Népal, car l’endroit commençait à sentir la mort. Tout pourrissait aux alentours et même les légumes commençaient à noircir à cause de l‘énorme humidité ambiante, sans parler des épidémies qui commençaient à proliférer…il était vraiment tant de partir. Cependant, nous devions tout d’abord régler un petit détail, le fait que le visa indien d’Ana ait expiré 3 jours plus tôt! Sans rentrer dans les détails de la relation causale de ce problème, et même si certains pourraient penser que cela est vraiment « idiot », je dirais plutôt que ceci fut inopportun, mais il fallait réagir positivement au problème quoi qu’il en soit. Finalement, après une longue réflexion, nous décidâmes de tout de même nous rendre à la frontière, en pensant qu’Ana aurait juste à payer une amende. Après que nous soyons arrivés à la frontière népalaise, et après surtout un nouveau trajet de 14 heures en bus, de nuit et dans des conditions misérables, pour couvrir les 200 kilomètres nous séparant du Népal, le service de l’immigration nous a gentiment dit qu’il ne pouvait absolument faire pour nous et de retourner sur…Delhi! Ce fut vraiment dur à accepter, surtout que nous étions arrivés sur place dans un état lamentable et étions juste à 400m d’un pays où je me tardais d’être depuis l’origine même de la conception de mon périple autour du monde par voie terrestre. Cependant, 1 heure plus tard, nous étions repartis pour 10 nouvelles heures de bus local en direction de la capitale indienne que je n’avais aucune envie de retrouver, après plus d’un mois passé dans la tranquillité et la verdure des sommets himalayens. Nous espérions vivement arriver avant la fermeture des bureaux du service de l’immigration dans l’après midi, ce qui bien sur n’arriva jamais, et comme nous étions un vendredi, nous fûmes obligés de passer le weekend sur place. Comme cela était bien trop « facile » pour nous, il s’avéra aussi que nous ne pouvions pas rester dans une auberge de jeunesse à cause de l’expiration du visa d’Ana, ceci étant du à la politique locale, et au lieu de dormir dans la rue, ce qui fut vraiment proche d‘arriver, j’ai eu la « chance » d’avoir un ami sur place, David, qui a accepté le fait que je reste chez lui et ses collocs ce weekend là, ce qui nous sauva la mise. Nous fûmes aussi « chanceux » que ses collocs ne soient pas là et de pouvoir ainsi occuper l’une des chambres. David était rentré le matin même d’une virée en moto dans le Ladakh, et s’était rendu sur place avec Fabien, le frère de l’un de mes meilleurs amis en France, dont je ne soupçonnais pas la présence à ce moment là et qui fut une nouvelle bien agréable à découvrir! Quand je pense que certaines personnes croient toujours aux coïncidences… En tout cas, toutes ces « coïncidences » ont fait que nous avons passé un weekend bien plus plaisant que prévu, chose qui était au-delà de mes espérances. En fait, je n’avais absolument aucune espérance à part le fait de vouloir quitter Delhi aussi vite que possible et retourner ainsi vers la frontière népalaise, mais entre temps, ce fut très agréable de retrouver des visages familiers. Après 4 jours sur Delhi, avoir régler les problèmes administratifs du visa et 10 nouvelles délicieuses heures en bus nocturne, nous nous sommes retrouvés à nouveau à la frontière et cette fois ci, nous pouvions surtout la traverser sans encombre…ce fut un 3 Juillet. Nous décidâmes de prendre un visa d’un mois et verrions bien où le vent nous mènerait par la suite. En arrivant au Népal, j’ai senti tout de suite que les énergies était vraiment différentes et d’ailleurs, après 10 jours de maladie et encore avoir perdu du poids, j’étais finalement guéri, comme par miracle. Cela fait 10 ans que je n’ai pas pris de médication « occidentale », et j’ai pu remarquer que le temps de guérison est bien souvent le même, sans pour autant s’intoxiquer avec des antibiotiques ou autres, qui sont un poison en soi. De plus, ceci alimente surtout les caisses de l’industrie pharmaceutique, qui a besoin de nous malades pour survivre. Je me cantonne à mes huiles essentielles et à l’aromathérapie et c’est très bien comme ça. Après les 10 heures de transit vers la frontière, nous avons fait l’effort de faire 100km…et 7 heures de bus en plus pour nous isoler quelques jours dans la jungle du Bardia National Park, au sud ouest du pays, dans le but de nous reposer et déconnecter un peu. Le séjour dans la jungle fut intéressant mais toujours aussi pluvieux! L’atmosphère était juste irrespirable tellement le taux d’humidité était élevé, et le concert quotidien des milliers d’espèces d’insectes et autres rampants devant la fenêtres de la hutte n’ont pas forcément induit un sommeil propice. Nous nous sommes baladés dans les environs, le temps de découvrir un parc dans le lequel les éléphants y étaient enchaînés pour le business touristique local et le plaisir de touristes inavertis. J’ai été outré par la scène. La plupart des éléphants y restent toute leur vie pour satisfaire les touristes qui rentrent chez eux, fiers d’avoir chevaucher un éléphant au Népal. C’est ridicule et il serait temps que l’espèce humaine évolue un peu. Cela m’a fait penser au concept d’un zoo, quand je réalise qu’à notre époque, des gens pensent encore qu’un zoo est fait pour protéger et préserver les animaux. Non, les zoos ont été créés car une espèce plus avare et égoïste que les autres, l’espèce humaine, à chasser les animaux de leur habitat naturel et que dans un nouveau but de générer un profit de masse, les zoos ont vu le jour. Bien entendu, le fait de les créer dans le but de satisfaire l’opinion publique, quand les gens ont commencé à se sentir coupables, n’est que de la poudre jetée aux yeux. Notre prochaine étape était Lumbini, le lieu de naissance de Prince Siddhârta, qui devint illuminé et ainsi rebaptisé Bouddha, il y a environ 2600 ans. J’étais très excité d’avoir le privilège de me rendre sur place, comme cela avait était le cas pour le Ladakh en Inde. Cela fait plus de 10 ans que je me suis toujours senti proche du Bouddhisme tibétain en termes de philosophie de vie, et cela était donc un moment très spécial pour moi. Il est également toujours intéressant de visiter ces places fortes des religions car même si je n’adhère pas au business qui s’y relate, cela permet de mieux comprendre pourquoi le monde et notre espèce ont évolué ainsi. Le séjour fut un peu plus agréable car l’atmosphère y était moins humide que dans la jungle et je pouvais, de ce fait, mieux dormir la nuit. Par la suite, nous nous sommes rendus sur Pokhara, située au centre géographique du pays, au pied de la chaîne de l’Annapurna. De par le contexte et les circonstances de voyage, il était plus ou moins décidé que la ville et son joli lac seraient l’endroit où je resterais un peu plus de temps pour pouvoir me lancer dans la démarche de rechercher un travail. Finalement, cela fait maintenant quinze jours que nous y sommes, et après 21 jours et plus de 100 heures de transit en bus local, tout ceci agrémenté de quelques nuits blanches au passage, il était temps de se reposer un peu! Entre temps, la mousson s’est également avérée être encore une fois un élément déterminant dans la dynamique du moment et ainsi du voyage. Nous avons bien pensé à faire du stop plusieurs fois mais cela fut absolument impossible, ou alors j’aurais surement jeté ma guitare au bout d’une semaine. Le trekking dans l’Annapurna fut également impossible, même si j’avais déjà bien profité de l’Himalaya en Inde, quelques semaines auparavant. D’ailleurs, j’ai du attendre 12 jours pour pouvoir finalement apercevoir la silhouette magnifique des 6993m du Mont Machhapuchhare et les mystiques 8091m de l’Annapurna, dont toute la chaine de montagnes adjacente porte le nom. J’étais aux anges de voir mon premier sommet de plus de 8000m, qui était enrobé qui plus est, des couleurs d’un coucher de soleil délectable. Même si de manière évidente, ce n’est pas la bonne période pour visiter l’Asie en ce moment, le Népal est un pays magnifique et les locaux y sont encore plus accueillants qu’en Inde. D’ailleurs, il est possible que certaines personnes qui viennent ici directement et par avion reçoivent un choc culturel important mais pour ma part, après avoir passé 6 mois en Inde, je pense que les 2 pays sont très liés. Je dirais que le Népal est une continuité logique du sous continent indien; La topologie est très similaire au nord de l’Inde, la même forêt subtropicale, la même chaine de montagne, la même nourriture, les mêmes vêtements et presque le même langage. De plus, même les visages sont similaires, et même si les yeux ont tendance à doucement s’étirer et devenir plus étroits, c’est également le cas dans le nord de l’Inde. La seule différence, qui est vraiment appréciable, est le fait que le Népal ne possède pas de villes majeures à l’exception de Kathmandu, en termes de standards indiens. De ce fait, l’endroit parait beaucoup plus vert, reposant et moins pollué. En arrivant sur Pokhara, ce fut la première fois depuis que je suis parti de Nice, il y a 10 mois, que je me pose autant de temps, et surtout avec une connexion internet fiable. De ce fait, je me suis particulièrement concentré sur la recherche d’un poste de professeur d’anglais en Asie. Je me suis doucement mais surement faufilé au travers d’une foret de différents paramètres à prendre en compte, que ce soit au niveau géographique, pratique, ou du poste en soi. Finalement, après plusieurs possibilité dont une au Myanmar, je devrais travailler en Chine pour la prochaine année académique. Je me rends très prochainement sur Kathmandu pour visiter l’ambassade chinoise et obtenir plus d’informations. Comme je l’ai déjà expliqué dans ma publication précédente, les plans n’étaient pas ceux-ci à la base mais comme je l’ai aussi souvent mentionné, il n’existe pas vraiment de « plans » quand on voyage de manière libre et indépendante pour une durée indéterminée et c’est quelque chose de vraiment appréciable. Après tout, c’est là que ce situe toute la magie d’être parti sans argent dans cette aventure de faire un tour du monde par voie terrestre et maritime. Tout est impermanent et il s’agit de la seule chose qu’il faut apprendre à accepter. Cela est un excellent exercice naturel pour développer ses facultés d’adaptation et de remise en question…et après tout, l’ensemble de mon périple est basé sur ces principes; La possibilité de pouvoir changer de vie radicalement, en étant en harmonie avec ses valeurs et convictions, et de se sentir libre parmi d’autres citoyens du monde qui voient les choses de la même façon, dans le but d’évoluer vers un monde et une société plus en adéquation avec son environnement naturel. Sinon, la possibilité de connexion à internet a également engendré un séjour à Pokhara axé sur l’intellectualité. J’ai toujours été un grand fan de documentaires, qui viennent souvent compléter mes lectures dans ma quête éternelle de la compréhension du monde et de ses origines. Pour cela, il est toujours intéressant de se connaitre soi même, au travers de l’expérience de la vie en soi. Il n’existe pas de méthode spéciale pour cela, ou disons plutôt qu’il en existe une infinité. C’est à chacun d’entre nous de trouver celle qui nous convient et généralement, quand on comprend le principe de se laisser aller aux choses, tout vient à nous naturellement, sans avoir nécessairement besoin de réellement « chercher ». Il est, je pense, également important de comprendre qu’elle est notre origine, pour mieux percevoir qu’elle pourrait être l’évolution de notre espèce dans un futur proche, pour pouvoir s’y préparer. Sachant que nous sommes arrivés à un point de retour de notre évolution, à savoir celui d’une espèce qui est sur le point de détruire sa propre planète, et je pense qu’il serait intéressant de commencer à s’intéresser aux issues possibles et aux choix que nous pouvons faire pour contribuer individuellement et collectivement au changement de paradigme sociétal qui est déjà en train de s’effectuer. Pour ma part, j’ai toujours été fasciné par notre origine et quelque part, je n’ai jamais cru à l’Histoire telle qu’elle est décrite dans nos bouquins d’école. Pour une fois, je ne ferai pas référence à l’histoire contemporaine obsolète de la plupart des évènements des 20ème et 21ème siècles, ou au mensonge permanent dans le lequel nous vivons depuis la création de la banque fédérale américaine en 1913. Je vous parle ici d’une remise en question totale de la théorie évolutionniste de notre origine comme la plupart des archéologues et des historiens la définissent. Je n’ai jamais cru au fait que nous étions juste une espèce primitive tout juste capable de chasser et pêcher, et que presque du jour au lendemain, si l’on se réfère à l’Histoire, nous avons inventé les mathématiques et construit des monuments d’une précision incroyable comme les pyramides de Gizeh, dont nous pourrions à peine déplacer les monolithes avec la technologie actuelle. Dernièrement, j’ai donc eu la « chance » de voir l’un des documentaires les plus passionnants que j’ai eu l’occasion de voir ces dernières années, réalisé par Graham Hancock, qui est populaire sur des chaines TV comme National Geographic ou Discovery Channel. L’un des plus grands explorateurs de l’histoire moderne à mes yeux. Je suis un grand fan. Si vous avez la chance de maitriser la langue de Shakespeare, et si vous aimez les mystères de nos origines, ce serait tout simplement un blasphème de ne pas visionner ce documentaire! Il se nomme « Quest for the lost civilization » et vous pouvais le trouver sur Youtube. Je vous tiendrai au courant très prochainement de mon point de chute en Asie au mois d’Aout. Pour ceux qui vivent dans l’hémisphère nord, profitez bien de votre été! A bientôt, Nicolas « Nous avons tous, à la base, les mêmes potentialités pour comprendre les choses. La seule différence qui sépare les individus est leur capacité d’investissement personnelle dans la démarche de comprendre les choses, et dans le fait de pas considérer ceci comme ce qui devrait être une priorité pour tout le monde. » N.G. |
Nicolas GennaJourney around the world overland since 2012. Categories
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